
Au Maroc, les food trucks écrasent les restaurants traditionnels
Depuis 2020, des food trucks circulent à Casablanca. Autorisés par la ville, ces camions-restaurants circulent dans les zones industrielles, les campus universitaires, les centres de formation, les quartiers administratifs, les jardins publics et les plages, indique Maroc Diplomatique. Qu’en est-il du cahier des charges pour les investisseurs dans ces food trucks ? La commune urbaine de Casablanca exige notamment l'affichage du menu et des prix, le respect d'une distance minimale entre les food trucks (au moins un kilomètre), le strict respect des normes d'hygiène en vigueur (dont l'accès à l'eau et à l'électricité, la présence de un réfrigérateur, un système de gestion des déchets et des équipements en inox), ainsi que l'interdiction de préparer des plats à base de lait et de produits laitiers, ainsi que des plats traditionnels comme le couscous et les tajines.
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Les gérants des restaurants et cafés de la région Casa-Settat voient d'un mauvais oeil la décision actuelle d'autoriser les food trucks à Casablanca. Ils craignent une concurrence déloyale, notamment en termes de distorsion fiscale entre restaurants traditionnels et nouveaux food trucks, qui entraînerait la fermeture de certains établissements, rapporte Le Matin.ma. Actuellement, ils tentent de se remettre de la crise sanitaire. La Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide (FMCR) a récemment demandé au wali de la région Casa-Settat d'annuler cette décision autorisant les food trucks.