
Au Sahara occidental, Brahim Ghali réélu à la tête du Polisario – Jeune Afrique
Troisième mandat pour Brahim Ghali ! À 73 ans, il a été reconduit vendredi 20 janvier à la tête de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), avec 69 % des voix, contre 31 % pour son adversaire, Mustapha Bachir Sayed. Selon l’agence de presse officielle sahraouie SPS, 1 870 délégués du Polisario ont participé à ces votes triennaux qui ont clos le 16e congrès, ayant débuté le 13 janvier dernier.
À Lire
Pourquoi le « Monsieur Europe » du Polisario a démissionné
Mais cette reconduction à la tête de l’organisation indépendantiste aurait pu lui glisser des mains. Pour la première fois, deux candidats se sont opposés, preuve de l’existence d’importantes dissensions au sein du Front Polisario. Désormais, les résultats montrent plus précisément leur ampleur (près d’un tiers d’insatisfaits) et dessinent aussi plus clairement les différents courants qui s’opposent.
L’indispensable soutien d’Alger
Critique de la gestion militaire et politique de Brahim Ghali, le candidat perdant, Mustapha Bachir Sayed, fait partie de ceux qui espèrent une position plus offensive du mouvement dans le conflit armé l’opposant au Maroc. Malgré ses soutiens en interne, l’actuel ministre conseiller à la présidence de la RASD a pourtant manqué d’un allié indispensable : le pouvoir algérien.
À Lire
Sahara : entre le Maroc et l’Algérie, avec qui Brahim Ghali mène-t-il la diplomatie du Polisario ?
Brahim Ghali a au contraire pu compter sur la bénédiction d’Alger. Pour cette raison, sa réélection était en réalité quasiment certaine. Dans un communiqué publié dimanche 22 janvier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a ainsi félicité Ghali pour sa victoire, mais aussi pour « le succès du 16e congrès du Front Polisario ». Réaffirmant, par la même occasion, « la position constante de l’Algérie et son soutien de principe à la juste cause sahraouie ».