
Casablanca, ville fantôme
L’aéroport Mohammed V de Casablanca a enregistré une faible croissance de seulement 1% des arrivées touristiques aux postes frontières, contre 31% pour Marrakech-Menara, 37% pour Agadir Al Massira, 18% pour Tanger Ibn Battouta, 8% à Fès Saiss, selon les dernières statistiques de l’Observatoire du tourisme pour le mois de juin. Du côté de l’hôtellerie, la situation est également critique. Le volume des nuitées dans les établissements hôteliers a baissé de 3% à Casablanca tandis que les hôtels de Marrakech ont enregistré une hausse des nuitées de l’ordre de 10%, ceux d’Agadir 18%, Tanger 8%, Al Haouz 32%, Fès 5%, Essaouira 6%, etc.
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Pourquoi cette perte d’attractivité touristique de la capitale économique. « Casablanca est une destination city break et Mice. Un segment qui ralentit entre les mois de juin, juillet et août », explique L’économisteLes causes sont nombreuses et variées. Selon le quotidien, le manque d’attractivité touristique de Casablanca est lié au manque d’animation et de loisirs, à l’état de délabrement du secteur hôtelier dont la majorité des établissements disposent d’offres classiques, désuètes et dépassées, mais aussi au manque de visibilité et au retard dans l’ouverture des infrastructures stratégiques, notamment le Terminal/quai Croisières, le nouvel amphithéâtre de 2.000 places Palais des Foires, le Grand Palais des Congrès, le Grand Théâtre, le Zoo d’Ain Sebaa, le Musée archéologique.
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Autre cause : les nombreux et interminables chantiers lancés dans tous les sens et qui provoquent des désagréments quotidiens, ainsi que le calvaire des embouteillages sur la quasi-totalité des axes routiers principaux de la ville.