
COP29 : Les migrations climatiques doivent être intégrées dans les stratégies de développement (PCNS)
S’exprimant lors d’un événement parallèle, organisé au Pavillon marocain par le PCNS et l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires d’Afrique (UCESA), en marge de la COP29, Mme El Ouassif a souligné la nécessité de « reconnaître la migration climatique ». comme un enjeu dans les plans nationaux et régionaux » et de mettre en place « des mécanismes de suivi pour mieux comprendre les dynamiques migratoires liées au climat », dans le but d’intégrer la migration climatique dans les stratégies de développement.
Mme El Ouassif, qui a présenté la première phase d’exploration approfondie de la mobilité climatique au Maroc, fruit d’une collaboration entre le PCNS, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et la Banque mondiale, a indiqué que le Maroc est « “particulièrement exposé” aux impacts du changement climatique, en raison du poids représenté par le secteur agricole et de la pression sur les ressources en eau, soulignant l’intérêt “de plus en plus croissant” que suscite la migration climatique au Maroc.
Elle a cité, dans ce contexte, une étude qualitative (CESE – PCNS), réalisée dans la région Souss-Massa, qui a permis « d’identifier la perception de la migration climatique comme un défi croissant, influencé par la dégradation des ressources et des conditions socio-économiques ». -les pressions économiques, pour saisir l’impact direct des variations climatiques sur les moyens de subsistance des travailleurs agricoles, et comprendre que les facteurs migratoires sont souvent contextuels, échappant aux analyses purement quantitatives.
Plusieurs facteurs influencent la migration climatique dans la région de Souss-Massa, notamment la sécheresse et la pénurie d’eau, la dépendance critique des pratiques agricoles aux ressources en eau et les réseaux de soutien familial, indique le rapport. Mme El Ouassif, également experte sur les questions de migration dans le contexte du changement climatique.
De son côté, Moncef Ziani, membre du bureau du CESE, a souligné l’importance de créer une synergie africaine afin de contrôler les migrations climatiques, dans la mesure où les populations africaines sont “facilement et sérieusement” exposées aux effets des changements. climatique.
Citant une enquête menée par le CESE sur le sujet, M. Ziani a souligné plusieurs enseignements, dont 70% des citoyens africains interrogés qui déclarent subir quotidiennement les effets du changement climatique, et 54% des Africains qui estiment ne pas être suffisamment sensibles aux effets du changement climatique. informés sur les causes et les conséquences du changement climatique, d’où la question de l’accès à l’information.
L’étude montre, poursuit-il, que 61 % des citoyens africains interrogés partagent un sentiment d’injustice, et 60 % se disent déjà engagés dans la lutte contre le changement climatique.
M. Ziani, président du groupe de travail sur le changement climatique à l’UCESA, a souligné la nécessité de construire un « plaidoyer national » pour impliquer tous les citoyens africains dans les plans d’adaptation. et la prise de décision liée au climat.
« Tout plan de développement doit désormais prendre en compte la migration climatique », a-t-il soutenu.
La 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (11-22 novembre) se concentre principalement sur le financement climatique, compte tenu de la nécessité de permettre à tous les pays de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et de protéger les vies et les moyens de subsistance de la détérioration des conditions de vie. effets du changement climatique, en particulier pour les communautés vulnérables.