
Fin de l'acte de mariage dans les hôtels marocains : un hôtelier en prison
Au Maroc, la suppression de l'obligation d'acte de mariage dans les hôtels a déjà de lourdes conséquences. A Sidi Kacem, un hôtelier et un couple sont confrontés à la justice.
Cette semaine, la police a contacté les propriétaires d'hôtels et leur a dit qu'il n'était plus permis d'exiger des contrats de mariage des couples lors de la réservation de chambres, et qu'une femme célibataire résidant dans la même ville pouvait louer une chambre. L'annulation de cette exigence qui fait suite à une série d'interventions du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi sur cette pratique discriminatoire au Parlement a ses conséquences.
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Le procureur du roi près le tribunal de première instance de Sidi Slimane a ordonné la détention préventive d'un propriétaire d'hôtel de la ville pour ne pas avoir inscrit un client de l'établissement “dans le registre dédié à cet effet et avoir hébergé une maison close”, rapporte le tous les jours Assaba. Motivée par les interventions du garde des Sceaux sur la présentation d'un acte de mariage dans les hôtels, elle aurait transformé l'établissement qu'elle dirige – par procuration des héritiers – en une grande maison close.
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Le même tribunal poursuit deux autres jeunes individus, un homme et une femme, en liberté provisoire pour débauche. Ils reconnaissent avoir loué une chambre à l'hôtel pour des relations sexuelles hors mariage. La première audience aura lieu le lundi 3 juin.