
Frais de scolarité en hausse et parents en colère
La nouvelle augmentation des frais de scolarité varie entre 300 et 500 dirhams. Certains responsables d’écoles privées justifient cette mesure par l’augmentation des coûts de fonctionnement, de maintenance et de mise à jour des programmes. Selon eux, cette nouvelle augmentation des frais de scolarité est nécessaire pour assurer la continuité de la fourniture de services éducatifs de qualité.
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Cette mesure ne passe pas bien auprès des parents d’élèves qui souffrent déjà de la cherté de la vie. De nombreuses familles marocaines ont exprimé leur profond mécontentement. Egalement préoccupée par cette question, la députée Loubna Sghiri du groupe Progrès et socialisme à la Chambre des représentants a adressé une question au ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa. De nombreuses familles marocaines qui recourent souvent aux services des établissements d’enseignement privés sous pression ont constaté une « augmentation fulgurante, souvent illogique et totalement injustifiée, des frais de scolarité mensuels », a-t-elle indiqué.
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La scolarisation des enfants de ces familles dans des établissements d’enseignement privés est devenue, note l’élu, “une préoccupation majeure qui trouble beaucoup d’entre eux à chaque rentrée scolaire, lorsqu’ils sont informés de nouvelles augmentations des frais mensuels et des droits d’inscription, pour permettre à leurs enfants de poursuivre leurs études dans ces établissements”. Le député PPS s’indigne : “le plus étrange, comme le confirment de nombreux parents d’élèves, c’est que la plupart des établissements privés qui ont augmenté les frais mensuels n’ont apporté aucune amélioration aux infrastructures et aux équipements de ces établissements, ni dans le domaine pédagogique et didactique, ni dans les méthodes d’enseignement, ni dans le personnel éducatif et administratif qui y travaille”.
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Face à cette situation, Loubna Sghiri a appelé le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher la “commercialisation” de certaines écoles privées, après leur recours à l’augmentation des frais mensuels. Elle a demandé au ministre “les mesures et initiatives” qu’il prend “pour empêcher la commercialisation du service éducatif, protéger les familles marocaines contre la cupidité de certaines institutions privées, contrôler les méthodes d’enseignement et les méthodes d’évaluation appliquées de manière effective et pratique par ces dernières, et fixer des plafonds pour les frais et charges financières qu’elles imposent aux familles”.