
Gérald Darmanin veut expulser les détenus marocains
«En France, nous avons quelque 82 000 prisonniers pour 62 000 places. Avec l’indignité d’avoir plus de 4 000 prisonniers qui dorment sur des matelas sur le terrain. (…) Mais nous avons également, et ils sont parfois les mêmes, plus de 19 000 détenus étrangers, ou 24,5% de la population carcérale: 3,068 nationaux de l’Union européen, 16,773 off-eU. Spécifie Gérald Darmanin dans une interview avec Journal du dimanche (JDD). Selon lui, “Si ces étrangers, ou même une partie d’entre eux, purgeaient leur peine dans leur pays, nous n’aurions plus de problème de surpeuplement. Sans avoir à libérer ceux qui ne devraient pas l’être.» »
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Le ministre français de l’intérieur imagine l’immensité de la tâche et même déjà des actions dans ce sens. Il confie après avoir d’abord constitué une mission spécifique en charge des étrangers en prison au sein de son département. “C’est la première fois que ces sujets sont traités dans l’administration pénitentiaire. C’est révèle une certaine culture qui manquait au ministère de la Justice”, a déclaré Darmanin. Il expliquera: “Cette mission, qui coordonnera la question des détenus étrangers, doit d’abord nous permettre de généraliser l’identification des prisonniers dès leur entrée en prison, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Elle devra également organiser le départ de ces prisonniers quotidiennement dans leur pays d’origine.» »
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Le ministre prévoit de résoudre le problème de l’OQTF, qui sont parfois des décisions sans effet. “La distance des étrangers est toujours difficile”, admet-il. Cependant, il a déclaré qu’en dehors de l’Union européenne (UE), la principale difficulté n’est pas l’accord du pays d’origine mais l’accord du prisonnier. «Nous avons parfois des conventions mal négociées. Prenons l’exemple du Maroc: il est écrit que le détenu doit donner son accord. Cependant, les détenus marocains ne donnent jamais le leur. Cependant, certains pays, comme la Belgique, ont des conventions avec le Maroc qui permettent de se passer de l’opinion du prisonnier», explique-t-il. Darmanin confie qu’il a commencé à discuter avec son homologue et qu’il enverra une demande similaire à tous ses homologues. “Cette question doit se poser du ministre en ministre, sans que le détenu ait son mot à dire”, ajoute-t-il.