
Journaux en perspective pour les franco-marocains
Organisé par Claude Mangin, défenseur de la cause de Sahrawi, dont le mari est emprisonné au Maroc, et soutenu par la Ligue des droits de l’homme, la “Marche pour la liberté” – en particulier une exposition et une projection à la Maison de la Gibauderie, les 7 et 8 avril 2025 – ne s’est pas déroulée comme prévu. Des membres de la communauté marocaine et franco-marocaine de Poitiers et d’amis du Maroc, se sont réunis au sein d’un collectif dirigé par Bouziane Fourka, utilisateur de la maison de quartier et également conseiller municipal, ont affiché leur opposition à la tenue du rassemblement, croyant qu’elle est “politique” et “offensive”.
Ils ont ensuite démontré à la porte de la maison du quartier. Surtout, le collectif a déclaré la démonstration de la préfecture. Une quinzaine de policiers ont été déployés sur les lieux le soir du mardi 8 avril pour calmer les esprits et assurer la tenue des animations prévues, rapporte La Nouvelle République.
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Lundi, cet incident a donné naissance à la tenue de deux réunions, avec les représentants de la ville et la Fédération des centres sociaux, ainsi qu’entre les administrateurs de Gibauderie, concernant ce recours à “la protection policière pour assurer notre programmation”, détaille le président Sophie Jeusseaume. Elle dit qu’ils avaient peur. “Lundi, le représentant territorial de la police nous a demandé de nous localiser. Mardi, nous avons vu des policiers dépassés et des renforts nécessaires, alors qu’à l’intérieur, il y avait le chœur, les enfants, les personnes âgées, le personnel …”, dit-elle.
Le président dénonce une obstruction, une intimidation verbale puis physique. “Ils nous ont demandé d’annuler. Mais nous sommes souverains dans notre programmation et voulons le rester. La maison est un espace d’expression pour tout le monde. Nous avons proposé de recevoir une délégation et d’organiser un temps sur le Maroc.
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La maison de la Gibauderie ne s’écarte pas des procédures judiciaires. Selon son président, une plainte devrait bientôt être déposée contre le collectif. Pour sa part, le collectif prétend avoir entrepris une “approche pacifique”, “sans empêcher personne de s’exprimer”. Cependant, l’exposition sur le Sahara occidental, un sujet de tensions exacerbées, est une “politisation d’une affaire judiciaire dans un endroit censé être neutre”, a-t-il dénoncé.