
L’abbé Pierre aurait également été actif au Maroc
Ces accusations, portées par des femmes ayant travaillé auprès de l’abbé Pierre à divers titres – bénévoles, salariées, proches – couvrent une période allant des années 1950 aux années 2000. Les faits dénoncés sont extrêmement graves : agressions sexuelles répétées, attouchements, voire des actes pouvant être qualifiés de viols. Certains témoignages évoquent même des actes commis sur des mineurs.
Dans le cas du Maroc, les faits se seraient déroulés en 1956, lorsqu’une des victimes affirme avoir été forcée de « masturber » l’abbé Pierre à Rabat.
J’ai été forcée de masturber l’abbé Pierre à Rabat (Maroc) en 1956 :
La sœur et le fils d’I. ont contacté l’appareil d’écoute. I., aujourd’hui décédée, a été contrainte de masturber l’abbé Pierre lors d’un voyage au Maroc en 1956. Elle avait 18 ans au moment des faits. L’abbé Pierre avait 44 ans.
Face à l’ampleur du scandale, le mouvement Emmaüs et la Fondation Abbé-Pierre ont décidé de prendre des mesures radicales. La Fondation Abbé-Pierre va changer de nom, tandis qu’Emmaüs prévoit de supprimer la mention “fondateur abbé Pierre” de son logo. Le lieu de mémoire dédié au prêtre à Esteville sera également fermé.
Ces révélations soulèvent des questions sur la manière dont les institutions ont pu ignorer ou minimiser ces actes. Le rapport d’Egaé suggère que certaines personnes ont pu être informées, mais qu’aucune mesure concrète n’a été prise.