
L’Algérie attaque à nouveau le Maroc
Lors de la 45ème session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) à Accra (Ghana), Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a critiqué l’organisation, notamment le Maroc sans le mentionner en raison de l’exclusion du Polisario des réunions avec les partenaires internationaux de l’UA.
Le Front Polisario n’a pas été invité par les grandes puissances à participer à leurs réunions avec l’Union africaine, comme le sommet italo-africain, le sommet indo-africain, le sommet russo-africain, le sommet Chine-Afrique, le sommet de la Ligue arabe et de l’Union africaine, ainsi que les sommets coréano-africain et nippo-africain. Ce qui a agacé l’Algérie, protecteur du Polisario, qui a sévèrement critiqué l’Union africaine (UA) lors de la 45e session du Conseil exécutif de l’UA à Accra. « Où en sommes-nous par rapport à tous ces principes lorsque 55 États sont invités à se réunir avec un seul pays ? Où en sommes-nous par rapport à tous ces principes lorsque le pays hôte détermine unilatéralement l’issue de la réunion sans consulter ses invités africains ? Et où en sommes-nous par rapport à tous ces principes lorsque nous sommes traités comme des bénéficiaires n’ayant d’autre choix que d’accepter ce que décident les donateurs ? », s’interroge le chef de la diplomatie algérienne.
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Ahmed Attaf a critiqué « la volonté de certains de consacrer la politique d’exclusion, ou plutôt l’exclusion d’un membre fondateur de notre organisation en empêchant sa participation à la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique-TICAD », en référence au Maroc. Aussi, a-t-il exigé « le respect de la souveraineté et de la dignité des Etats africains » et appelé à « adopter une nouvelle vision stratégique pour le partenariat qui lie l’Union africaine aux différents acteurs internationaux ». Il a également exprimé son regret face à l’impasse dans laquelle se trouvent le projet de politique et le cadre stratégique, « un projet qui, s’il aboutissait, organiserait les partenariats que l’Union africaine a noués avec les différents acteurs internationaux, qu’il s’agisse d’Etats individuels ou de groupements régionaux ».