
L'Algérie veut détrôner le Maroc sur le marché européen
Un groupe algérien travaille sur une production de tomates à grande échelle, en utilisant la technologie néerlandaise. Il met en œuvre un mégaprojet. « Les tests débuteront fin mai et la mise en production est prévue fin octobre 2024. C'est la première serre qui est finalisée, d'autres serres seront construites. Nous disposons de 1000 hectares de terres, dont 500 destinés au maraîchage. C’est le plus grand maraîcher d’Afrique et l’un des plus importants au monde. Nous allons y produire des tomates et tous les produits maraîchers », affirme CST Abdenour Souakri, patron du groupe. Et le groupe a les moyens de sa politique. « Il n’existe pas de ferme similaire en Afrique et peut-être dans le monde. Nous disposons d’espace, d’eau en abondance, d’une main-d’œuvre locale qualifiée et d’une électricité propre. Nous avons aussi une lumière exceptionnelle dans cette région », explique-t-il. Ce projet nécessite un investissement de 750 millions de dollars sur la base d'un taux de change d'un dollar pour 134 dinars. «Nous avons investi deux milliards de dinars dans la première phase du projet sur un investissement total de 100 milliards de dinars. Nous allons créer 10 000 emplois directs», précise Souakri.
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Le groupe algérien a de grandes ambitions. Elle envisage de conquérir le marché européen dominé par l'Espagne et le Maroc. En 2023, le royaume a exporté 492.000 tonnes de tomates vers l'Union européenne pour 972 millions d'euros, en baisse de 12% en volume par rapport à 2022, rapporte l'agence Ecofin, précisant que le Maroc occupe la deuxième place sur la liste des fournisseurs de tomates de l'Union européenne. , derrière les Pays-Bas et l'Espagne. Le groupe veut aussi sa part du marché européen. « Notre première serre a une capacité de production de 6 000 tonnes de tomates cerises et nous visons un chiffre d'affaires à l'exportation de 500 millions de dollars par an. Nous allons exporter nos tomates vers l'Europe et les pays du Golfe», explique le patron du groupe privé algérien.