
le double procès d'un commissaire marocain
Un commissaire de police judiciaire par intérim en poste à Imintanout a été condamné le 10 janvier 2023 à trois ans de prison et à une amende de 100 000 dirhams pour avoir torturé un suspect. Mais il doit toujours faire face à la justice, car le ministère public a fait appel de ce jugement. Son deuxième procès s'est ainsi ouvert en mars 2023 devant la chambre criminelle (2e degré) de Marrakech. Il est accusé d'avoir commis des violences sur un prévenu, dénoncées par un rapport du procureur du roi près le tribunal de première instance qui a constaté des traces sur son visage. Il est également poursuivi pour falsification de documents officiels.
Selon la version de la victime, le commissaire l'aurait torturée à l'aide d'une matraque électrique, rapporte le quotidien. Assaba, ajoutant que le procureur général du Roi près la cour d'appel de Marrakech a ouvert une enquête sur la base du rapport établi par le parquet d'Imintanout. Lors de son audition, la victime a confirmé avoir été exposée à des violences et des menaces de la part du commissaire de police et de ses collègues lors de son placement en garde à vue. Cela faisait suite à une plainte déposée contre lui par un négociant en matériaux de construction. Le même commissaire a été condamné dans une autre affaire. Il a également été définitivement démis de ses fonctions au sein de la police judiciaire.
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Après le report de plusieurs audiences en raison des absences des accusés, le deuxième procès se poursuit devant la chambre criminelle (2e degré) de Marrakech. Mercredi, elle a reporté l'audience au 5 juin pour permettre au procureur de la République de convoquer deux témoins. Quatre témoins ont déjà donné leur version concernant les tortures que le plaignant aurait subies.