
Le franco-marocain Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen, à la Une du New York Times
D'origine marocaine, Karim Bouamrane a fait la Une du célèbre journal américain dans son édition parue mi-avril. “Alors que les JO n'ont pas encore commencé, ce maire français a déjà tout gagné”, lit-on en première page. « Nous avons une vision concrète pour Saint-Ouen et cela fait vraiment plaisir aux Etats-Unis », confie-t-il à HuffPost l'édile qui accueillera une partie du Village des athlètes pour les Jeux Olympiques de Paris en juillet.
A 100 jours de la cérémonie d'ouverture, le maire, optimiste et confiant, rassure que « cet événement sera exceptionnel » et pour Saint-Ouen, un « accélérateur privé ». Marié et père de trois enfants, l'élu d'origine marocaine, âgé de 51 ans, est polyglotte. Il parle couramment français, anglais et portugais. En tant que maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane a la ferme conviction que l'on est en train de « changer le national du local » et entend « transformer le quotidien des Audoniens », malgré le « snobisme franco-français pour le local ».
Lire : Le Franco-marocain Karim Bouamrane à la tête de la mairie de Saint-Ouen
Sa vision est de faire de Saint-Ouen une ville SÛRE, c'est-à-dire sûre, apaisée, fraternelle et écologique. Le maire socialiste refuse d'être un spécialiste de « l'information de banlieue », casquette que les médias français tentent de lui faire porter. Karim Bouamrane dit ne pas vouloir être « assigné à résidence thématique, intellectuelle et réputationnelle ». « Je ne suis ni sociologue, ni politologue, ni allologue », précise-t-il.
Le quinquagénaire, qui ne voulait pas « vivre uniquement de politique » et qui, en tant qu'élu municipal, continuait à travailler à l'étranger dans le domaine de la cybersécurité, « sa passion », a finalement mis un terme à sa carrière après avoir été élu. maire en 2020. Une « question d’honnêteté » envers lui-même et ses électeurs, explique-t-il. Karim Bouamrane viserait-il plus haut en politique ? “En tant que politicien, oui, nous avons un rôle à jouer, et si je dois être un leader, je le serai”, a-t-il révélé dans son entretien avec le New York Times.