Le Maroc et l’Espagne visent à renforcer le contrôle des flux migratoires

Le secrétaire d’État espagnol à la Sécurité, Rafael Pérez, a assisté, ce vendredi à Rabat, à une réunion du groupe permanent hispano-marocain sur les migrations, qui aborde la coopération bilatérale sur la gestion des flux migratoires. Une réunion qui intervient après la reprise, jeudi 5 mai, de la coopération entre les deux Royaumes sur les questions migratoires après deux années de gel dues à la pandémie de Covid-19 puis à une crise diplomatique qui vient de se dénouer.

Dans un communiqué, la sous-secrétaire d’État espagnole à l’Intérieur, Isabel Goicochea, a qualifié la réactivation de l’opération de transit entre le Maroc et l’Espagne d’« excellent exemple international de bonne coordination entre pays voisins ». 

Dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, quelque 16 000 agents de la police nationale et de la Garde civile seront mobilisés cet été pour assurer la sécurité de l’opération de retour des Marocains. De son côté, le Maroc, partenaire commercial majeur de l’Espagne, est considéré par Madrid comme un allié « stratégique » dans cette lutte. Situé à la pointe nord-ouest de l’Afrique, le Maroc est un pays de transit pour de nombreux migrants qui cherchent à rejoindre l’Europe, depuis ses côtes atlantique ou méditerranéenne.

En 2021, plus de 40.000 migrants, en grande partie en provenance du Maroc, sont arrivés par la mer en Espagne continentale ainsi que dans les archipels des Baléares et des Canaries, selon des chiffres officiels espagnols.