
les confréries religieuses tentent de calmer le jeu – Jeune Afrique
À un mois et demi des élections locales, les grandes confréries musulmanes essaient de faire retomber les tensions de plus en plus vives entre l’opposition et le pouvoir.
Comment prévenir les violences politiques et pacifier les élections du 23 janvier 2022 ? Alors que les hommes politiques ont échoué à s’entendre et que la société civile semble dépassée par l’engrenage de la violence des manifestations, la réponse pourrait venir encore une fois des leaders religieux.
Depuis plusieurs jours, le Cadre unitaire de l’islam du Sénégal (Cudis) – une plateforme où les principales confréries musulmanes du pays parlent d’une seule voix – fait le tour des partis politiques engagés dans le processus électoral afin de prôner l’adoption d’une charte de non-violence. « Le dialogue est totalement rompu entre l’opposition et le pouvoir, s’inquiète Cheikh Ahmed Tidiane Sy, président du Cudis. Les acteurs politiques se regardent en chiens de faïence et sont dans une épreuve de force à distance plutôt que dans une logique de conciliation pour des élections apaisées. »
« Nous n’avons pas confiance en Macky Sall »
Après avoir rencontré les leaders de la coalition de l’opposition Yewi Askan Wi, emmenée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall, les responsables du Cudis ont pris langue avec Macky Sall dans la soirée du 29 novembre. Le chef de l’État avait reçu, une semaine plus tôt, Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass, le khalife général de Médina Baye, également porteur d’un message de paix.