
Les entreprises turques attaquent le marché marocain
Une délégation de chefs d'entreprise turcs, conduite par le président du Conseil d'affaires maroco-turc, s'est récemment rendue au Maroc. Objectif, accroître les échanges commerciaux entre les deux pays dans les domaines des travaux publics, de l'agroalimentaire, du tourisme, de l'agriculture, de l'aviation, de l'automobile, des énergies renouvelables, etc.
La délégation turque, composée d'une soixantaine d'hommes d'affaires, s'est rendue au Maroc pour approfondir sa connaissance du marché marocain et explorer de nouvelles opportunités de coopération. L'objectif à long terme est de renforcer la coopération commerciale et les investissements à travers la signature de partenariats gagnant-gagnant entre les deux pays.
Durant leur séjour, les chefs d'entreprise turcs ont tenu des séances de travail avec leurs homologues marocains et rencontré des responsables de certains départements ministériels pour discuter des questions économiques. Les discussions à ces occasions ont principalement tourné autour des investissements majeurs que pourraient réaliser les hommes d'affaires turcs dans le royaume, en vue de la Coupe du monde 2030 qu'il organise conjointement avec l'Espagne et le Portugal.
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Depuis 2006, le Maroc et la Turquie ont signé un accord de libre-échange pour renforcer leurs liens commerciaux. En 2021, le Maroc a demandé la révision de cet accord après que son déficit commercial avec la Turquie s'est creusé de deux milliards de dollars, contre 440 millions de dollars en 2006. Cette révision est intervenue à la suite de nombreuses plaintes de professionnels du commerce marocains. les secteurs du textile, de l'habillement, du cuir, de l'automobile, de l'électricité, du fer et du bois, dont les produits sont soumis aux droits de douane par la Turquie.
Malgré la révision de l'accord, les exportateurs marocains ne sont pas au bout de leurs peines. Ils dénoncent l'avantage compétitif de la monnaie turque à l'exportation, notamment pour le textile et l'habillement, citant également les nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés pour écouler leurs produits sur le marché turc.