Les Hanouts se rebellent contre Coca-Cola

L’entreprise vend le litre à 8,5 dirhams avant de le réduire d’un dirham le lendemain, à 7,5 dirhams. De ce fait, les propriétaires de magasins vendent le même produit à des prix différents, alors que leur marge bénéficiaire reste inchangée, ne dépassant pas 80 centimes par litre. Cette marge a été discutée à plusieurs reprises avec l’entreprise, compte tenu des coûts élevés supportés par les épiciers pour commercialiser le produit, notamment la consommation d’électricité et les coûts de main-d’œuvre, a indiqué le président de l’Association des épiciers Al Amal, section Berrechid, dans une déclaration à la presse. Hespress.

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Selon lui, les propriétaires de supermarchés envisagent de boycotter les produits de la multinationale des boissons gazeuses si celle-ci continue à mettre en œuvre ce qu’il appelle des « pratiques commerciales abusives ». Parmi celles-ci figurent l’instabilité des prix, la faible rémunération des stocks invendus, qui ne dépasse pas 1 % dans le meilleur des cas, l’inondation des magasins de marchandises, qui ne leur laisse pas suffisamment de temps pour les écouler, et des clauses ambiguës dans les contrats avec les épiciers, qui prévoient notamment l’équipement de ces derniers en réfrigérateurs, avec la possibilité pour l’entreprise de les retirer s’ils sont utilisés pour exposer des « produits concurrents ».

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Les grands distributeurs alimentaires ont été contraints de proposer des rabais importants afin de concurrencer l’acteur turc « Bim » et le nouveau venu sur le marché, « Kazyon ». Une stratégie commerciale qui n’est pas sans conséquence sur l’activité des épiceries. Ces dernières font face à une concurrence féroce en termes de distribution et de commerce de proximité. À cette difficulté s’ajoutent la hausse des prix et la persistance d’une inflation à des niveaux élevés qui ont mis à mal le chiffre d’affaires des épiceries ainsi que le pouvoir d’achat des familles et leur taux de consommation.