
Les otages marocains au Myanmar libérés après supplice et rançon
Les trois otages ont quitté les camps au Myanmar, a confirmé Actualités SNRT, le père de l’un d’entre eux, précisant que son fils, âgé de 25 ans, a effectivement été libéré après le paiement d’une rançon d’environ 100 000 dirhams. Le jeune homme a passé trois mois dans ces camps, mais n’a pas subi beaucoup de tortures physiques hormis quelques « décharges électriques », a confié son père qui explique que son fils s’est montré coopératif et a exécuté tous les ordres de ses bourreaux.
Sa libération fait suite à une longue période de négociations avec les groupes armés, menés par des organisations birmanes et thaïlandaises. « Les responsables ont travaillé dur pour libérer ces jeunes hommes et travaillent toujours pour libérer les autres otages. L’intervention est difficile, car la région située à la frontière est contrôlée par des rebelles et des soldats armés, ce qui nécessite l’intervention de généraux et d’organisations internationales comme médiateurs », explique le père de l’homme libéré.
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Le parent n’a pas manqué de souligner le rôle déterminant joué par le consulat marocain en Thaïlande qui “a continué à surveiller la situation de son fils avant son retour à Marrakech”, informant que son fils “est resté dans des hôtels de la capitale thaïlandaise pendant environ un mois”. » après sa libération. Comme les autres victimes, le jeune homme a été contacté par un intermédiaire du réseau criminel qui lui a fait une offre alléchante de travail dans le e-commerce.
C’est ainsi que la victime s’est rendue en Thaïlande via la Malaisie, en compagnie de « 13 autres personnes dont quatre ont été libérées », poursuit le père, ajoutant que « quand il (son fils) est parti, 25 autres allaient les rejoindre, mais nous les avons arrêtés… » Le parent de l’homme libéré a confirmé avoir porté plainte auprès de la justice marocaine et fourni toutes les informations en sa possession aux enquêteurs pour démanteler ce réseau dont les intermédiaires continuent de recruter au Maroc.