
Les prix du stationnement suscitent l’indignation
Les nouveaux tarifs, allant de 5 dirhams pour moins d’une heure à 23 dirhams pour 24 heures, avec un supplément d’un dirham pour chaque heure supplémentaire, ont été vivement critiqués. L’abonnement mensuel, fixé à 400 dirhams en journée et 500 dirhams la nuit, a également suscité la colère des habitants.
Les visiteurs se plaignent du manque de stationnement gratuit dans la ville, les obligeant à payer des sommes importantes pour garer leur véhicule. Les appels à la révision voire à l’annulation de ces tarifs se multiplient ces derniers jours.
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Le président de la commune de Harhoura, Mohamed Lakhrif, a simplement indiqué que cette décision s’inscrivait dans le cadre d’un partenariat avec une société de développement, sans donner plus de détails.
Cette nouvelle tarification a exacerbé la colère des citoyens, qui y voient une charge supplémentaire qui s’ajoute aux «extorsions» pratiquées par les «gilets jaunes». Certains espéraient que cette mesure permettrait de réduire la présence de ces individus en proposant des stationnements gratuits ou à des prix symboliques, mais la réalité est tout autre.
Le président de l’Association marocaine pour la protection de l’argent public, Mohamed Ghalloussi, a déjà exprimé son inquiétude face à l’exploitation opportuniste des parkings, soulignant que de nombreuses personnes utilisent ces espaces publics à des fins personnelles, extorquant les citoyens et recourant parfois à la violence.
Malgré la controverse, certains observateurs locaux voient cette mesure comme une mesure positive, affirmant qu’elle contribuera à mettre fin au chaos et à l’anarchie qui régnaient auparavant dans les parkings de la ville.
Il convient de noter que la création d’un service de stationnement relève de la compétence des conseils municipaux, conformément à la loi organique n°14-113 relative aux communes. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a indiqué que plusieurs communes ont mis en place des mécanismes modernes de gestion des services de stationnement, notamment à travers la création de sociétés locales de développement ou à travers la gestion déléguée.