
les « towercos » africains prennent de la hauteur – Jeune Afrique
Les opérateurs accélèrent l’externalisation de leurs équipements pour se concentrer sur leur cœur de métier : les services. Une aubaine pour les gestionnaires de tours télécoms qui ont enfin convaincu les marchés de la rentabilité de leurs activités sur le territoire africain.
Petite révolution dans le monde des télécoms africains. IHS Towers, premier gestionnaire de tours télécoms (« towerco ») en Afrique, a lancé, depuis son siège nigérian, son introduction à la Bourse de New York, le 4 octobre 2021. Avec des objectifs clairs : lever autour de 380 millions de dollars en produit net et atteindre une valorisation de plus de 7 milliards de dollars, dette comprise. Cela en ferait la plus grosse cotation jamais enregistrée pour une société africaine.
Diversification des portefeuilles
Cette entrée en Bourse survient moins de deux ans après celle de son concurrent Helios Towers, coté à la Bourse de Londres depuis octobre 2019. Les deux towercos avaient tenté leur chance une première fois en 2018, avant de renoncer, notamment à cause de l’instabilité des marchés africains dans lesquels ils opéraient. Aujourd’hui, ils ont diversifié leur portefeuille et jouissent d’une belle croissance.
IHS possède près de 30 000 tours dans cinq pays d’Afrique (Nigeria, Côte d’Ivoire, Cameroun, Zambie et Rwanda) ainsi qu’au Brésil, au Pérou, en Colombie, au Koweït, et cherche à s’installer en Arabie saoudite et en Égypte. Après une année difficile « à cause du Covid-19 », confie un représentant d’IHS à Jeune Afrique, le leader des towercos en Afrique a enregistré une croissance de 21,2 % de son chiffre d’affaires au second trimestre de 2021.
Le marché africain des télécoms apporte de grandes opportunités de croissance