
L’été morose du tourisme marocain
Cette année, de nombreuses familles marocaines ont choisi de ne pas voyager à l’intérieur du royaume pour leurs vacances d’été. Les raisons : la hausse générale des prix et le versement anticipé des salaires de juin à l’occasion de l’Aïd Al-Adha.
À la mi-juillet et quelques jours avant août, la saison estivale peine à décoller au Maroc. Cet été, l’affluence n’est pas au rendez-vous. Les professionnels du tourisme sont les premiers à en souffrir. « Il n’y a encore rien (…) et la saison est sur le point de se terminer », se plaint l’un d’eux à Al Ahdath Al Maghribia« Pour l’instant, on essaie de s’en sortir avec ceux qui ont des résidences secondaires dans les principales destinations touristiques », se console un opérateur touristique.
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Les raisons de la faible affluence de touristes nationaux cet été sont variées. Si certains professionnels attribuent cette situation au retard dans la tenue des examens de fin d’année, la grande majorité est convaincue que le versement anticipé des salaires de juin à l’occasion de l’Aïd el-Adha justifie cette morosité. La plupart des ménages semblent avoir dépensé l’essentiel de leurs revenus pour célébrer cette fête, oubliant d’épargner pour les fêtes.
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Selon une récente enquête du Haut-Commissariat au Plan (HCP), plus de 92% des ménages marocains ne seront pas en mesure d’épargner dans les 12 prochains mois. Une autre étude menée par le même organisme révèle que près de 50% des ménages s’endettent chaque mois pour faire face à leurs besoins de base, notamment pour assurer leur alimentation.