
M. Hilale : L’Initiative marocaine d’autonomie, une solution qui projette dans l’avenir, la position de l’Algérie coincée dans une vision passéiste
« En présentant cette Initiative au Conseil de sécurité en 2007, le Maroc a fait le pari audacieux d’une solution négociée et non imposée. Une solution inclusive et non partisane. Une solution projetée vers l’avenir et non reléguée dans une vision passéiste », a souligné M. Hilale devant la 4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU.
Il a noté que les principes et valeurs régissant le Pacte pour l’avenir récemment adopté par les États membres de l’ONU prônent un monde plus pacifique, plus juste et plus durable et expriment la détermination collective non seulement à résoudre les conflits existants, mais aussi à construire des sociétés résilientes, capables de vivre en paix et de relever collectivement les défis à venir.
Ces principes et valeurs sont les mêmes que ceux que le Royaume du Maroc a adoptés pour le règlement du différend autour de son Sahara, sur la base de l’Initiative marocaine d’autonomie, a fait valoir l’ambassadeur, notant que cette Initiative “représente un choix qui est aussi stratégique qu’irréfutable, qui est aujourd’hui inscrit tant dans l’esprit que dans la lettre du +Pacte pour l’Avenir+ », notamment dans ses principes suivants :
+Première : Le Pacte rappelle le rôle des Nations Unies dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
Le Royaume ne conçoit pas un règlement de la question du Sahara marocain en dehors du cadre des Nations Unies et de son Conseil de sécurité, a observé l’ambassadeur, rappelant que le Maroc a toujours réaffirmé sa pleine adhésion au processus politique, mené sous les auspices exclusifs de le Secrétaire général des Nations Unies avec la facilitation de son Envoyé personnel.
Il a toutefois déploré que depuis trois ans, ce processus politique soit malheureusement entravé par l’Algérie, qui refuse de s’y réengager comme partie principale, malgré les appels répétés du Secrétaire général et les résolutions du Conseil de sécurité. et les efforts de l’Envoyé personnel.
+Deuxièmement : Le Pacte consacre la poursuite et la mise en œuvre de mesures visant à promouvoir la paix et la sécurité internationales.
M. Hilale a noté que le Maroc a toujours fait preuve de bonne volonté et a appelé à un dialogue sincère et cordial avec l’Algérie pour le règlement de ce différend qu’il a créé de toutes pièces, expliquant que cette tension politique de la main sans cesse réitérée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI émane de la sincère volonté du Maroc. volonté du Souverain de créer un environnement de paix, de sécurité et d’harmonie dans la région.
Toutefois, a relevé le diplomate, ces appels sont restés sans réponse puisque l’Algérie persiste dans son hostilité contre l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et alimente les tensions à travers son mandataire, le groupe séparatiste armé « Polisario ».
+Troisièmement : Le Pacte réaffirme l’engagement en faveur de la diplomatie préventive, de la résolution pacifique des différends et de l’importance du dialogue entre les États.
L’ambassadeur a indiqué que l’engagement du Maroc dans ce cadre se reflétait déjà dans la soumission, en 2007, de l’Initiative marocaine d’autonomie, en réponse à l’appel du Conseil de sécurité, soulignant que cette initiative est considérée par le Conseil comme « sérieuse et crédible ». dans ses 20 dernières résolutions.
Il a toutefois souligné que l’Algérie refuse, hélas depuis trois ans, de reprendre sa place autour de la table ronde. « Ce qui porte atteinte au principe de règlement pacifique des différends, paralyse le processus politique de résolution de la question du Sahara marocain, bloque les efforts des Nations Unies et condamne les populations séquestrées dans les camps de Tindouf à vivre dans des conditions inhumaines, sans aucune perspective d’avenir. l’avenir », a prévenu l’ambassadeur.
+Quatrième : Le Pacte souligne l’engagement à adopter une approche de coordination et à mettre en œuvre des politiques qui protègent les besoins et les intérêts des générations futures.
Devant les membres de la Commission, M. Hilale a précisé que l’Initiative marocaine d’autonomie « propose une gouvernance démocratique locale substantielle, grâce à une large déconcentration des pouvoirs pour une plus grande participation de la population locale au processus de prise de décision. de décision politique. Ceci est conforme aux principes du Compact, qui visent à renforcer les communautés locales et à garantir que la gouvernance est exercée par la population locale et répond à ses besoins et aspirations.
“Ce n’est malheureusement pas le cas dans les camps de Tindouf, où les populations séquestrées sont prises en otage par un groupe séparatiste armé, avec la complicité de l’Algérie, les privant ainsi de retourner dans leur patrie, le Maroc, pour participer à la vie politique, vie économique et sociale des provinces sahariennes», a-t-il déploré.
+Cinquième : Le Pacte appelle à la participation et à la représentation des femmes et des jeunes dans la vie politique et économique
Au Sahara marocain, a relevé le diplomate, les femmes et les jeunes jouent un rôle central dans la société et jouissent d’un taux élevé de participation politique, notamment dans la gestion des affaires locales à travers les organes législatifs, exécutifs et judiciaires. Ils ont contribué au développement de l’Initiative marocaine d’autonomie, ainsi qu’aux tables rondes du processus politique.
“En revanche, leurs frères et sœurs des camps de Tindouf sont victimes de la capture de leur enfance et de leur jeunesse par l’Algérie qui les enrôle dans les milices armées du +polisario+, en violation du droit international et des principes de Paris”, a fustigé l’ambassadeur, ajoutant que l’Algérie a substitué les camps de formation et d’endoctrinement aux écoles et à l’éducation.
+Sixième : Le Pacte insiste sur le renforcement des efforts pour garantir l’accès de tous à la justice
L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a relevé que l’Initiative marocaine d’autonomie prévoit plusieurs mécanismes judiciaires, visant à établir un cadre juridique et judiciaire approprié, notamment la création de tribunaux de proximité, favorisant ainsi un accès plus direct et équitable à la justice.
“De son côté, l’Algérie a, en violation du droit international, dévolu sa souveraineté, y compris ses pouvoirs juridictionnels dans les camps de Tindouf, au +polisario+, comme l’a constaté le Comité des droits de l’homme”, a dénoncé M. Hilale.
+Septième : Le Pacte soutient la mise en œuvre de politiques économiques, sociales et environnementales
Sur ce point, l’ambassadeur a expliqué que la solution basée sur l’Initiative marocaine d’autonomie “a le potentiel de renforcer la croissance et le développement économique au Sahara marocain, à travers des initiatives économiques répondant aux besoins de la population locale, notamment grâce au Nouveau Modèle de Développement”. pour les Provinces du Sud, initiée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Cela a conduit à la création d’emplois et à une amélioration du niveau de vie ».
Or, les 40.000 personnes des camps de Tindouf vivent dans une situation de précarité absolue, aggravée par la dépendance depuis 50 ans de l’aide humanitaire internationale, systématiquement détournée par le groupe séparatiste armé « Polisario », a encore déploré M. Hilale.
+Huitième : Le Pacte soutient la création d’institutions pour défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales.
Dans cet aspect, l’Initiative Marocaine d’Autonomie apporte toutes les garanties pour le respect et la promotion des droits de l’Homme, notamment la représentation locale ; l’inclusivité dans la prise de décision, l’indépendance du pouvoir judiciaire ; et la promotion des droits socio-économiques, ainsi que la préservation de l’identité culturelle hassani, a déclaré l’ambassadeur.
Il a également alerté sur les conditions de vie dans les camps de Tindouf qui « sont une prison à ciel ouvert, où les pires exactions sont commises en toute impunité contre ces populations privées de leurs droits les plus élémentaires. Même les mécanismes des traités relatifs aux droits de l’homme n’ont pas le droit de se rendre sur place ».
+Neuvième : Le Pacte promeut l’intégration et la coopération régionales
Conformément au “Pacte pour l’avenir”, l’Initiative marocaine d’autonomie vise à ramener la paix dans la région, en consolidant le bon voisinage, en renforçant la stabilité, en promouvant la coopération bilatérale, en créant les conditions du développement et en instaurant l’intégration sous-régionale et régionale, a indiqué le communiqué. diplomate, notant que l’Algérie, de son côté, agit à contre-courant du Pacte, en fermant les frontières, en accueillant et en armant un groupe séparatiste armé, en imposant le visa, en condamnant l’Union du Maghreb arabe à l’inaction, et en privant ainsi les pays du région d’un immense potentiel de coopération pour relever les défis, notamment sécuritaires, qui menacent l’Afrique du Nord.