
Masdar, Acwa, AMEA… Quand les géants de l’Orient passent la mer Rouge – Jeune Afrique
Maroc, Égypte, Togo, Éthiopie… Les acteurs du Moyen-Orient remportent de plus en plus de projets solaires et éoliens en Afrique. La percée de Masdar, Acwa, AMEA et Phanes se nourrit d’un accès facilité aux financements.
Signature d’un accord sur 500 MW en Éthiopie pour Masdar ; démarrage de la construction d’une centrale de 300 MW en Afrique du Sud pour Acwa Power ; projets au Togo, Mali, Malawi et en Égypte pour AMEA Power et Phanes. Cette revue d’activité, rien que pour 2021, illustre l’essor des acteurs énergétiques issus du Moyen-Orient – Arabie Saoudite et Émirats arabes unis – sur le continent.
Bien implantés au Maghreb et en Afrique du Sud, ils s’étendent désormais en Afrique de l’Est et de l’Ouest. « Compte tenu de la jeunesse de leurs activités africaines, les performances en termes de contrats signés et livrés sont remarquables. On peut parler d’une véritable percée », commente le consultant en énergie Ahmadou Said Bâ, ingénieur formé à l’Ensea, ancien cadre des équipementiers américain Visteon et français Valeo.
Tarifs défiant toute concurrence
Pionniers de ce mouvement, les deux géants mondiaux Acwa Power – fondé en 2004 et dont l’actionnaire majoritaire est le fonds souverain saoudien (Public Investment Fund, PIF) – et Masdar – créé en 2006 par le fonds souverain d’Abou Dhabi, Mubadala Investment Company – sont devenus des acteurs incontournables sur le continent.
Actif dans treize pays dans le monde à travers un portefeuille d’investissements de 65 milliards de dollars, le premier a débarqué sur le continent en 2012 en Afrique du Sud (centrale solaire CSP Bokpoort de 50 MW) et surtout au Maroc, remportant la première tranche de la centrale solaire CSP Noor puis les tranches II, III et IV avec des tarifs défiant toute concurrence.