
Pourquoi un pont entre l’Espagne et le Maroc reste un rêve inaccessible
Relier l’Espagne et le Maroc par la route, un rêve qui n’est pas encore devenu réalité. En effet, la distance entre les deux pays au point le plus proche n’est que de 14,4 kilomètres, une distance apparemment abordable pour les ingénieurs. Mais ce projet n’a jamais vu le jour, pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, les caractéristiques des fonds marins constituent un obstacle majeur. À certains endroits, la profondeur atteint 900 mètres, ce qui rend presque impossible la fixation des piliers qui soutiendraient la structure. Cette difficulté technique est comparable à celle du tunnel sous la Manche, qui relie le nord de la France au sud du Royaume-Uni, mais les courants marins du détroit de Gibraltar sont bien plus forts, ce qui compromettrait également la viabilité des piliers.
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De plus, le coût d’une telle infrastructure serait exorbitant. Selon les estimations, plusieurs milliards d’euros seraient nécessaires pour sa construction et son entretien. Sans parler des dommages potentiels causés aux écosystèmes marins et à la biodiversité de la région.
Même si les gouvernements espagnol et marocain parvenaient à un accord pour réaliser les travaux et mettaient de côté les différends sur la souveraineté et le contrôle des frontières du pont, la construction d’une telle structure resterait un défi technique et financier considérable qu’aucun des deux pays ne semble prêt. traverser.
Pour l’heure, le ferry reste le seul moyen de traverser le détroit de Gibraltar. Et il devrait en être ainsi pendant de nombreuses années encore.