
Quand l’achat de votes s’invite dans les élections
A la fin de leur mandat après leur élection en septembre 2021, certains présidents municipaux corrompus ont commencé à acheter les voix des élus pour se réinscrire lors de la session prévue en octobre. Assabahcertains conseillers attendent cette échéance pour remplacer les présidents des conseils municipaux « qui ne les ont pas choyés financièrement ou qui n’ont pas satisfait leurs demandes personnelles ».
Au cours des trois dernières années, certains candidats ont « kidnappé des dizaines de conseillers et les ont emmenés vers des destinations inconnues dans le but d’obtenir une majorité (de voix qui leur permettrait de) remporter la présidence », a indiqué la publication, ajoutant que les élus « étaient étroitement surveillés par des videurs afin qu’ils ne puissent pas retourner dans le giron du président banni et saboter ainsi le plan visant à le renverser ».
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“Un homme d’affaires de la région Marrakech-Safi s’est engagé à financer la campagne électorale d’un élu dans le but de renverser l’actuel président, qu’il accuse d’avoir entravé ses projets immobiliers”, rapporte le quotidien, soulignant que “des dizaines de milliers de dirhams ont été alloués par des groupes d’intérêt pour soutenir leurs protégés, comme dans l’une des communes de la région Fès-Meknès, où une enveloppe de 150.000 dirhams a été réservée à chaque élu”.
Pour « mettre un terme à ces manigances, les directions des partis majoritaires ont adressé des avertissements aux élus (qui leur sont affiliés), leur ordonnant de maintenir la même majorité, issue des élections de 2021, et de ne pas ‘renverser’ les présidents, ni de s’allier avec des conseillers de l’opposition », indique le quotidien.