
réponses peu convaincantes de l'accusé
Alors que le parquet général dispose d'éléments mis à sa disposition par les enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), les suspects ont apporté des réponses peu convaincantes aux questions posées par le procureur. Interrogé sur le transfert d'importantes sommes d'argent sur son compte bancaire, Saïd Naciri, président du Wydad de Casablanca, parlementaire du Parti Authenticité et Modernité (PAM), et également président du Conseil préfectoral de Casablanca a répété : « Cela m'appartient. “, dit H24info. Selon les explications du prévenu, le montant de 10 millions de dirhams transféré sur son compte « provient de la vente d'un joueur à un club du Golfe ». Naciri a également eu du mal à répondre à une question sur son implication dans le trafic de drogue. Un autre accusé aurait affirmé l'avoir vu participer à une opération visant à charger de la drogue dans un camion.
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Lors de son audition, le président de la Région Orientale, Abdenbi Bioui, membre du bureau politique du PAM, a répété qu'il n'avait aucun lien avec les faits qui lui sont reprochés, ni avec le trafiquant de drogue appelé le Malien. Un autre PAMiste est également impliqué dans cette affaire. Son nom : Belkassem Mir, ancien député du PAM à la première chambre. Il était accusé d'avoir falsifié un contrat pour une villa de luxe à Oujda, en plus d'avoir participé à un trafic de drogue. Après l'annonce de leur comparution, ces trois membres du PAM ont été suspendus par le bureau politique du parti des tracteurs.
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Au total, 25 personnes comparaissent dans cette affaire devant le procureur général. Parmi eux, des hommes d’affaires, un créateur de mode, des chefs d’entreprise, des commerçants, un notaire, ainsi que des cadres de la fonction publique et de hauts responsables de la sécurité. Ils doivent répondre à des accusations de trafic international de stupéfiants, de blanchiment d'argent, de vol de biens immobiliers, de saisie de véhicules volés, de faux et usage de faux, etc. Suite à la réquisition du procureur de la République, le juge d'instruction les a tous placés en détention provisoire. . Les audiences pourraient se poursuivre jusqu'au 25 janvier 2024. Il n'est pas exclu que de nouvelles têtes tombent dans le cadre de cette affaire.