
Sète pleure Abdel Kharrazi
Abdel Kharrazi a perdu son long combat contre la maladie de Charcot. Entouré de sa famille, celui qui se surnomme affectueusement « Kharra » est décédé mercredi, rapporte Midi libre. Depuis, les hommages se multiplient pour l’icône du FC Sète. « C’était un gars écouté, respecté et apprécié de tous, dans toute la France », déclare Christophe Rouve, l’actuel entraîneur du club. Mon téléphone n’arrête pas de sonner, je reçois des messages de partout. Abdel avait gardé des contacts forts avec de nombreux joueurs, comme Benyachou, Pfertzel, Dufrennes, Bellugou, Rambier et tant d’autres… » François Commeinhes, maire de Sète salue sa fidélité sans faille au maillot vert et blanc.
Lire : Football : mort d’un joueur allemand après l’attaque d’un Marocain
« C’est avec une immense tristesse que nous apprenons le décès d’Abdel Kharrazi. Capitaine emblématique du FC Sète, « Kharra », comme tout le monde l’appelait, figure emblématique de son quartier de l’Ile de Thau, était devenu un élément indispensable de l’équipe première. Sa fidélité sans faille au maillot vert et blanc, son esprit joyeux, positif, combatif, et sa passion pour l’enseignement et la transmission aux jeunes générations resteront particulièrement gravés dans notre mémoire”, réagit-il. Marc Pfertzel, son ami de toujours, pleure un frère. « Au-delà d’un ami, c’était un frère », déclare l’ancien joueur. C’est lui qui m’a accueilli à Sète quand j’étais enfant et, depuis, nous ne nous sommes jamais quittés. Je perds mon grand frère. Il a traversé une terrible épreuve et pourtant cela a donné de la force à ses proches. C’est un grand homme, il restera toujours un exemple. Ce que je veux retenir de lui, c’est son sourire. Parce que je ne veux pas que les gens l’oublient. »
A lire : Flou autour des circonstances de la mort de Cheikha Tsunami
Arrivé au FC Sète en 1995, Kharrazi a brillé tout au long de son aventure qui s’est terminée en 2017. « Il a tout fait pour que le club et l’équipe avancent, il s’est donné corps et âme », confie Christophe Rouve. C’était un défenseur rude, un vainqueur qui aurait pu se battre pour un match. Mais en dehors du terrain, c’était radicalement différent… » Son ancien coéquipier se souvient : « Je l’ai vu arriver de La Pointe, il a d’abord joué en réserve puis, lorsqu’il est monté premier, il n’y a pas joué. jamais quitté. En Ligue 2, je crois qu’il a joué le plus de matches (NDLR : 33 au total). Quand Laurent Scala avait besoin de trois joueurs pour faire monter la réserve en CFA2, on y est allé avec Abdel El Hajaoui. Et lorsque le club a déposé le bilan, nous sommes restés tous les deux avec ce maillot « vert et blanc »… » Les efforts du joueur marocain ont été couronnés de succès. En 2012, il est champion de la Division d’Honneur du Languedoc. Deux ans plus tard, il devient champion du Groupe E de la CFA 2.