
Tourisme sexuel à Marrakech : l’AMDH dénonce
Dans un communiqué, l'Association marocaine des droits de l'Homme précise que plusieurs accusés ont été présentés devant le tribunal de première instance de Marrakech, dans la soirée de vendredi dernier, suite au décès de la jeune fille dans des circonstances mystérieuses et que le parquet a décidé de poursuivre un ressortissant koweïtien et un gérant du complexe touristique de nationalité marocaine qui est en état d'arrestation. 7 autres individus de nationalité koweïtienne sont placés sous contrôle judiciaire avec obligation de payer une caution de 10 000 dirhams chacun. Trois jeunes femmes de nationalité marocaine sont également placées sous contrôle judiciaire moyennant une caution de 5 000 dirhams chacune. Ils sont accusés de séduction d'une mineure de moins de 18 ans, violation de sa pudeur sans violence, corruption, incitation à la prostitution, protection de la pratique de la prostitution et consommation de drogue.
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Les accusations portées contre tous les accusés ne sont pas à la hauteur des actes qui leur sont imputés, car parler d'attentat à la pudeur sur mineur sans violence n'est pas cohérent, étant donné que le viol et l'exploitation sexuelle d'un mineur sont considérés comme des violences selon le droit international des droits de l'homme. , estime l'Association marocaine des droits de l'homme. Elle ajoutera que la décision de renvoi a omis et exclu le soupçon d'un délit de traite des êtres humains, qui constitue une violation grave des droits de l'homme et de la loi nationale qui le criminalise, d'autant plus que certains de ses fondements sont établis. Elle déplore également que la décision ne fasse aucune mention de la mort mystérieuse de la jeune Marocaine.
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Forte de ces constats, l'AMDH, section Marrakech, appelle au renforcement des sanctions dans les cas d'exploitation sexuelle des mineurs et les cas d'exploitation sexuelle des femmes, pouvant s'élever jusqu'au délit de traite. des êtres humains, en renforçant la surveillance des établissements touristiques et leur respect des conditions touristiques. Son souhait est que la justice respecte les règles de justice et d'équité, et ordonne le non-lieu et le renvoi de l'affaire devant la chambre criminelle de la cour d'appel. Pour l'association, il faut mettre fin au phénomène du tourisme sexuel et lutter vigoureusement contre les mafias opérant dans ce domaine en lien avec la lutte contre les drogues, dont les drogues dures.