
Un boxeur marocain visé par des « menaces de mort »
Accusé sur les réseaux sociaux d’être en partie responsable de la polémique autour de la boxeuse algérienne Imane Khelif, qui participe aux Jeux olympiques de Paris, un boxeur marocain a porté plainte pour “cyberharcèlement”, “insultes”, “menaces de mort” et “diffamation”.
La boxeuse algérienne Imane Khelif, qui participe aux JO de Paris, est au cœur d’une polémique autour de son identité de genre, dont la boxeuse marocaine Oumayma Belahbib, membre de la Fédération internationale de boxe (IBA), est accusée sur les réseaux sociaux d’être en partie responsable. « On m’accuse d’être à l’origine du complot contre Imane, parce que je serai sa concurrente, parce que je suis marocaine et parce que je suis membre de l’IBA », a réagi Belahbib au micro de la chaîne Reuters. parisienElle affirme avoir reçu des milliers de messages menaçants et insultants sur les réseaux sociaux, « plus de 200 par jour », depuis le 1er août, jour du match entre Imane Khelif et Angela Carini, mais aussi « des contenus violents contenant son identité et son visage ». Belahbib assure n’en être pas responsable. « C’est un problème entre ces deux boxeuses (Imane Khelif et Angela Carini) et je suis mise au milieu », a-t-elle expliqué. Excédée, Belahbib a porté plainte pour « cyberharcèlement », « insultes », « menaces de mort » et « diffamation ».
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De nombreuses personnes accusent la boxeuse algérienne d’être “un homme” ou une personne “transsexuelle” après que son adversaire italienne Angela Carini a rapidement abandonné leur combat. Imane Khelif est “née femme, enregistrée en tant que femme, vit sa vie en tant que femme, boxe en tant que femme”, a insisté vendredi le porte-parole du CIO Mark Adams. Mais la Fédération internationale de boxe (IBA) avait évincé la boxeuse algérienne et la Taïwanaise Lin Yu-ting de la compétition en 2023 à la suite de tests d’établissement du sexe. Imane Khelif avait “un taux de testostérone élevé” et Lin Yu-ting n’avait “pas rempli les critères d’éligibilité après un test biochimique”, avait affirmé l’IBA.