
Un député réclame le diesel à 10 dirhams
Dans une question écrite adressée au ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Fatima Tamni a dénoncé le fait que les prix des carburants au Maroc restent élevés, malgré la baisse du prix du baril de pétrole à moins de 67 dollars. « Pourquoi cette baisse internationale ne se répercute-t-elle pas dans les stations-service au niveau national ? », s’est-elle interrogée.
La parlementaire affirme que, selon les experts du secteur, les prix des carburants au Maroc devraient être bien plus bas qu’ils ne le sont actuellement. Selon elle, un litre de diesel devrait coûter 10,23 dirhams et celui de l’essence, 11,58 dirhams. Ce qui n’est pas le cas, déplore-t-elle, accusant les compagnies pétrolières de profiter de la situation pour augmenter leurs profits.
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Pour Fatima Tamni, ces entreprises font preuve de « cupidité » en raison du manque de surveillance du Conseil de la concurrence et du silence du gouvernement. En fin de compte, ce sont les consommateurs, dont le pouvoir d’achat a été considérablement affaibli, qui paient le prix de cette cupidité, regrette-t-elle.
La députée demande au gouvernement quelles mesures urgentes il compte prendre pour mettre fin à ces pratiques des compagnies pétrolières. Elle appelle à renforcer les pouvoirs du Conseil de la concurrence pour assurer un meilleur suivi des prix des carburants et imposer des sanctions en cas d’infractions, tout en soutenant les groupes vulnérables.