
Un grand groupe suisse s’installe au Maroc
L’opération fait partie du contexte de l’accueil du groupe Angevin Eolane, en vigueur depuis début mars. Une conséquence directe de cette reprise est la sauvegarde d’environ 890 emplois sur les sites concernés, ce qui représente près de 90% de la main-d’œuvre dans ces unités. Les sites français intégrés par Cicor sont ceux d’Angers, de la COMBRÉ, de Saint-Agrève, de Neuilly-en-Thelle et Douarnnez.
Du point de vue de Cicor, cette acquisition est qualifiée comme stratégique. L’intégration des deux unités marocaines, de la même manière que les usines françaises, s’alignent sur l’objectif de l’acheteur de renforcer ses capacités industrielles en Europe et au-delà. La présence au Maroc est considérée comme une extension cohérente des activités de Cicor, en tenant compte du positionnement du pays dans les secteurs de l’électronique et de l’aéronautique, et en lien avec les groupes suisses (défense, santé, industrie).
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Pour soutenir cette intégration et développer des activités, Cicor a annoncé un plan d’investissement de plus de 30 millions d’euros destinés à la modernisation de tous les sites repris. Ce plan comprend spécifiquement 4 millions d’euros pour l’achat de nouveaux équipements, sans distinction annoncée entre les différents emplacements. L’objectif est d’améliorer les performances globales, de créer des synergies et de construire un pôle d’excellence européen, Cicor visant à devenir fournisseur de référence sur le continent d’ici 2028.
Le choix de Cicor en tant qu’acheteur en France avait été précédé d’une consultation où les employés d’Eolane avaient exprimé leur préférence pour l’offre du groupe suisse. Les offres concurrentes émanaient de Cofidur, qui s’était finalement retirée du processus, et de Synov, dont la proposition n’a pas été conservée par la Cour. Il convient de noter que le site de valence n’est pas inclus dans cette décision et doit faire l’objet d’un jugement distinct le 5 mai.
Enfin, il convient de noter que l’acquisition par Cicor ne concerne pas toutes les activités internationales d’Eolane. Les unités situées en Estonie, en Malaisie et en Chine, jugées plus rentables, restent sous le contrôle du Fonds HiVest, l’actionnaire principal d’Eolane, et poursuivront leurs opérations indépendamment.