
Un MRE en justice pour avoir “retiré” son fils au Maroc
Le père du garçon l’avait récupéré de l’école le 6 décembre 2023 et l’avait emmené au Maroc, sans sa mère, son tuteur légal, qui a déposé une plainte. Le Maroc est retourné seul à Genève le mois suivant. Arrêté à l’aéroport, il sera placé en détention préalable à la prison de Champ-Dollon où il séjourne depuis lors. Accusé de renvoi de mineur et de violation du devoir d’aide et d’éducation, son procès aura lieu cet été devant le tribunal pénal, a déclaré Le Genève Tribune.
Dans l’acte d’accusation auquel TDG A eu l’accès, l’accusation critique le père pour avoir éloigné l’enfant, qui souffre de graves problèmes respiratoires et de retards linguistiques, sa mère et pour lui faire croire qu’il avait été abandonné. Le procureur Walther Cimino accuse également le marocain d’avoir régulièrement exposé la mineure à la fumée passive, aggravant la santé du mineur qui devait prendre des médicaments en cas de “rechutes bronchiques”.
Lire: une petite fille “kidnappée” en Espagne trouvée au Maroc
Selon l’expertise médicale, l’homme souffre d’un trouble de la personnalité grave et d’une dépendance à l’alcool. Pendant des mois, il aurait menti aux autorités criminelles, affirmant que la mère a maltraité son fils, était accro aux drogues et avait illégalement bénéficié de l’aide sociale. Cependant, “il savait très bien que ces allégations étaient fausses”, note le procureur qui évoque également un risque élevé de récidive de la part du suspect qui n’a pas de casier.
Pour sa part, le marocain résidant en Suisse pendant quarante ans a déclaré qu’il n’avait rien reproché et croit qu’il l’a fait “comme il se devrait”. Le 25 mars, la Chambre d’appel criminelle (RCR) a décidé de maintenir la détention pré-provenante jusqu’à l’été prochain où il a été jugé, aux côtés de sa fille, d’une autre relation, a poursuivi sa complicité dans l’enlèvement. En particulier, elle aurait aidé son père à obtenir des billets d’avion pour le Maroc.
À lire: Espagne: un marocain arrêté pour tentative d’enlèvement de ses trois enfants
Dans son jugement, la RCR suscite également un risque de pression sur la mère, notant que l’accusé peut “essayer de l’influencer afin qu’elle retire sa plainte et qu’il puisse ainsi faire son point de vue Triumph pour obtenir seuls les droits parentaux et la garde d’enfants”. “Avec l’aide des autorités marocaines, nous avons obtenu le retour de l’enfant. Mais rien ne réparera ces longs mois loin de sa mère”, a déclaré Imad Fattal, l’avocat de la mère qui vit maintenant dans un foyer avec son fils.
Le père continue de proclamer son innocence. “Il n’a jamais fait croire à son fils qu’il avait été abandonné. En outre, notre directeur s’est occupé de son fils dédié à son fils depuis sa naissance. Les parents avaient une autorité parentale conjointe prononcée par le jugement de la Cour des adultes et de la protection de l’enfance,” explique mon Shirane Halpérin et Laurie Bordier, les avocats des défendeurs “.