
Un nouveau documentaire explore les 25 ans de règne du roi Mohammed VI
Samedi, un rare documentaire de 52 minutes consacré aux 25 ans de règne du roi Mohammed VI a été diffusé sur la chaîne d’information Public Sénat. Ce documentaire intitulé « Le voyage d’un roi. Le Maroc de Mohammed VI”, et réalisé par les journalistes Yves Derai et Michaël Darmon, est une synthèse de documents d’archives et de témoignages de personnalités politiques marocaines et françaises qui “ont côtoyé le souverain au cours de ses vingt-cinq années de pouvoir”, affirme Libérer. Éloigner le souverain marocain du style de gouvernance de son père, Hassan II, sa discrétion, sa diplomatie offensive, l’économie du royaume… Les 25 années de règne du roi Mohammed VI sont scrutées.
Arrivé au pouvoir en 1999, à seulement 36 ans, le jeune souverain est décrit comme « le roi de la jeunesse », qui rompt avec certains codes du protocole traditionnel de la monarchie. Enfant, il avait un tempérament proche de celui de son grand-père, Mohammed V, décédé en 1961. Le jeune héritier est un « enfant très gentil, très attachant, qui n’est ni prétentieux ni fier », décrit un enseignant. . Son rêve était de devenir pilote d’avion.
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Très tôt, la jeune souveraine choisit la discrétion. Sinon silence. Les interviews qu’il accorde aux médias marocains et étrangers sont rares. « On ne parle jamais du roi lui-même, on ne le met jamais en perspective », selon une phrase de son entourage. En vingt-cinq ans, Mohammed VI a habitué les Marocains aux discours royaux – prononcés notamment à l’occasion de la Fête du Trône – qui sont devenus des événements annuels.
Sur le plan économique, des progrès significatifs ont été enregistrés en 25 ans de règne au point que le souverain est considéré comme « un roi modernisateur », celui qui a réussi à élever son pays au rang de cinquième puissance africaine, avec un PIB qui a vient d’atteindre la barre des 140 milliards de dollars. En termes de progrès, on peut noter la transformation importante des infrastructures du royaume (port TangerMed, autoroutes, lignes TGV, aéroports), le positionnement du Maroc comme leader des énergies renouvelables.
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Qu’en est-il du soft power marocain ? Elle est en marche sous le Roi Mohammed VI à travers le sport, la culture et le tourisme. En 2022, le Maroc est devenu la première équipe africaine à atteindre les demi-finales d’une Coupe du monde de football. Le royaume accueillera la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) l’année prochaine. Elle co-organisera également la Coupe du monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal.
Côté diplomatie, le roi Mohammed VI fait preuve d’ingéniosité. En décembre 2020, le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël en échange de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara. Près de 80 États membres des Nations Unies sont aujourd’hui alignés sur la position marocaine sur le Sahara occidental. Fin juillet, la France a fini par suivre l’exemple de l’Espagne, de l’Allemagne et d’Israël en reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara.
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Certes, des progrès notables ont été réalisés au cours des deux dernières décennies, mais des efforts restent à faire en matière de droits des femmes, de réduction de la pauvreté, etc.