
Une banque d’ADN pour suivre les criminels
Au Maroc, le ministère de la Justice travaille sur la création d’une base de données génétique (ADN) qui peut aider la police à identifier et retrouver les personnes impliquées dans des cas de viol, de harcèlement sexuel, d’attaques de modestie et d’autres crimes.
Lors d’une session de questions orales à la Chambre des représentants lundi, Abdellatif Ouahbi a expliqué que cette base de données génétique déterminera également les crimes soumis à l’empreinte digitale, plutôt que de le laisser ouvert, de sorte que l’ADN n’est pas pris et préservé absolument. De plus, un cadre juridique centralisé sera mis en place pour réglementer ce problème. Le ministre a également déclaré que son département avait lancé des discussions avec la Gendarmerie royale et la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) pour coordonner les efforts de cette base de données génétique. Les juges vivant à l’étranger ont également été contactés pour coopérer afin d’assurer le succès du processus, a déclaré le ministre. “Une loi régulant l’utilisation des empreintes digitales génétiques sera prête d’ici la fin de l’année”, a-t-il déclaré.
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Au cours de la session parlementaire, le ministre a également mentionné les défis auxquels l’autopsie médicale est confrontée, y compris une grave pénurie de médecins légistes. Ces derniers reçoivent une maigre rémunération. Selon lui, un médecin légiste ne reçoit que 100 dirhams (10 $) par autopsie. Pour relever ces défis, Ouahbi a déclaré que son département avait mis en place un comité dédié exclusivement à la formation de nouveaux médecins médico-légaux. Déjà 158 étudiants sont en formation pour devenir médecins médico-légaux.