
Une entreprise de spoliation terrestre secoue la région de Casablanca
En détention préalable depuis la fin janvier pour la spoliation des terres et les constructions illégales sur des terres appartenant à des communautés coutumières, les deux accusés ont bénéficié d’une relaxation. Ils ont été arrêtés après la plainte contre Saïd A., l’accusant de s’être vendu illégalement, dans la région de Oinled Saleh, d’une terre collective avec une superficie d’environ deux hectares, et comprenant une grande maison et des écuries.
Après avoir entendu le plaignant et l’accusé, les éléments de la gendarmerie royale relevant du commandement régional de Bouskoura ont transmis leur rapport aux poursuites compétentes qui ont classé l’affaire sans suivi. Le 20 janvier 2025, le chef de l’annexe administrative d’Oirled Saleh a déposé une plainte auprès du procureur général du roi près du tribunal pénal de Casablanca, dénonçant un appropriation illégale de terres de 70 hectares, située dans la région et appartenant à l’agence de développement de la logistique marocaine.
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Dans sa plainte à laquelle il a rejoint plusieurs minutes, le gestionnaire a également exprimé la nature illégale de la subdivision et de la construction réalisée sur cette propriété. L’accusé aurait reçu plus de 2,2 millions de dirhams de 29 personnes à qui il aurait vendu ces parcelles, souligne la plainte. L’autre accusé, Mohammed A., aurait collecté plus de 870 000 dirhams avec ses victimes. Il avait également offert un bail foncier collectif à une entreprise de télécommunications pour une période de 15 ans renouvelable, avec un loyer mensuel de 2 500 dirhams.
Dans le cadre de l’enquête menée sous la supervision des poursuites compétentes, les éléments de la gendarmerie royale de Bouskoura ont entendu 42 victimes qui ont admis avoir acheté ces marchandises à l’accusé sans savoir qu’ils étaient des terres collectives. Après leur audience le 24 janvier, les deux accusés ont admis les faits, jurant, cependant, qu’ils ignoraient que la vente de terres collectives à des tiers était illégale. Ils avaient été placés en garde à vue le même jour pour les besoins de l’enquête qui suit son cours.