
Une étude approfondie compare les stimulants, l’atomoxétine et les thérapies non pharmacologiques
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Les stimulants et l’atomoxétine sont les seules interventions efficaces pour réduire les symptômes à court terme du TDAH chez l’adulte, mais montrent des preuves limitées des résultats à long terme et de l’amélioration de la qualité de vie, selon une étude du département de psychiatrie de l’université d’Oxford à l’hôpital Warneford.
Selon le CDC, environ 2 à 5 % des adultes présentent des symptômes de trouble de déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) tels que l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. La large fourchette de leurs estimations reflète des données de suivi limitées, voire inexistantes, sur le TDAH au niveau national.
Les débats en cours portent sur la question de savoir si les interventions pharmacologiques et non pharmacologiques peuvent gérer efficacement les résultats à long terme. Les lignes directrices existantes mettent l’accent sur les médicaments mais suggèrent un soutien non pharmacologique si les médicaments ne sont pas bien tolérés ou si l’observance est difficile.
Bien que les traitements pharmacologiques tels que les stimulants et les non-stimulants comme l’atomoxétine constituent la pierre angulaire du traitement chez les adultes, les préoccupations concernant la tolérance et les effets secondaires ont conduit à un intérêt accru pour les thérapies non pharmacologiques.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC), la pleine conscience et la neurostimulation font partie des principaux traitements non pharmacologiques. Ces alternatives manquent de données comparatives solides, notamment en ce qui concerne leur efficacité par rapport aux traitements pharmacologiques établis.
Dans l’article intitulé « Efficacité comparative et acceptabilité des interventions pharmacologiques, psychologiques et neurostimulatrices pour le TDAH chez les adultes : une revue systématique et une méta-analyse du réseau de composants », publié dans La psychiatrie du Lancetles chercheurs ont évalué les résultats des interventions pharmacologiques, psychologiques et neurostimulatrices.
Les enquêteurs ont effectué des recherches dans plusieurs bases de données et ont inclus 113 essais contrôlés randomisés impliquant un total de 14 887 participants, d’une durée d’au moins une semaine pour les médicaments et de plusieurs séances de thérapies psychologiques. Les thérapies pharmacologiques comprenaient des stimulants, de l’atomoxétine, du bupropion, de la clonidine, de la guanfacine, du modafinil et de la viloxazine.
Les stratégies non pharmacologiques comprenaient des thérapies psychologiques telles que la TCC et la pleine conscience, ainsi que des approches neurostimulatrices comme la stimulation transcrânienne par courant continu.
Des différences moyennes standardisées ont été calculées pour la gravité des principaux symptômes du TDAH, à la fois auto-évalués et évalués par le clinicien. Les résultats ont été triés par périodes allant jusqu’à 52 semaines et examinés pour déterminer leur acceptabilité, mesurée par l’arrêt du traitement toutes causes confondues. Les critères de jugement secondaires comprenaient la dérégulation émotionnelle, le dysfonctionnement exécutif et la qualité de vie.
Les stimulants et l’atomoxétine ont démontré la plus grande efficacité dans la réduction des symptômes du TDAH à 12 semaines, confirmée par les échelles autodéclarées (-0,39) et déclarées par les cliniciens (-0,61). L’atomoxétine a également bien fonctionné, quoique légèrement moins que les stimulants (-0,38 et -0,51) sur toutes les échelles.
Des interventions telles que la TCC et la pleine conscience ont révélé un décalage fascinant entre les cliniciens et les patients. Sur les échelles déclarées par les cliniciens, les deux traitements étaient plus efficaces que le placebo, mais pas sur les mesures auto-déclarées.
Les thérapies non pharmacologiques utilisées dans les études n’ont pas pu être totalement ignorées, ce qui pourrait introduire un biais conduisant à une discordance dans les résultats rapportés. Bien qu’il ne soit pas clair lequel, sinon les deux, a introduit un biais, le contraste avec l’accord observé dans les versions en aveugle est un excellent exemple de la raison pour laquelle l’élimination des biais est un aspect si crucial de la recherche chaque fois que cela est possible.
La plupart des interventions étaient comparables au placebo pour toutes les causes d’arrêt (y compris le manque d’efficacité, les effets secondaires, les préférences personnelles ou tout autre facteur), à l’exception de l’atomoxétine (OR 1,43) et de la guanfacine (OR 3,70), qui ont été jugées moins acceptables en raison d’un taux d’abandon plus élevé. tarifs. L’atomoxétine, la guanfacine et le modafinil présentaient des taux d’abandon plus élevés que le placebo, spécifiquement en raison d’effets indésirables.
Les preuves au-delà de 12 semaines étaient rares, avec seulement cinq essais fournissant des données à 52 semaines. La TCC, le neurofeedback et la thérapie de relaxation ont montré une certaine efficacité dans la réduction des symptômes à long terme, bien que la petite taille des échantillons ait limité la confiance dans les résultats.
Les stimulants étaient la seule intervention montrant des bénéfices faibles à modérés en matière de dérégulation émotionnelle à 12 et 52 semaines. Aucune intervention n’a démontré d’efficacité pour le dysfonctionnement exécutif, et aucune n’a amélioré de manière significative la qualité de vie.
Cette revue offre l’enquête la plus complète à ce jour sur les interventions contre le TDAH chez les adultes et, malheureusement, elle suggère qu’il existe encore un énorme besoin non satisfait qui attend d’être satisfait.
Plus d’informations :
Edoardo G Ostinelli et al, Efficacité comparative et acceptabilité des interventions pharmacologiques, psychologiques et neurostimulatrices pour le TDAH chez les adultes : une revue systématique et une méta-analyse du réseau de composants, La psychiatrie du Lancet (2024). DOI : 10.1016/S2215-0366(24)00360-2
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Citation: Gestion du TDAH chez l’adulte : une étude approfondie compare les stimulants, l’atomoxétine et les thérapies non pharmacologiques (18 décembre 2024) récupéré le 19 décembre 2024 sur
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