
Vague d'enquêtes contre des parlementaires pour délits financiers
Le président du ministère public a instruit les procureurs du roi près la Chambre chargée des crimes financiers près les tribunaux de Marrakech, Casablanca, Rabat et Fès afin que des enquêtes soient ouvertes dans les dossiers impliquant au moins 24 élus des deux chambres du Parlement, signaler des sources quotidiennes Al-Akhbarprécisant qu'il s'agit de parlementaires exerçant les fonctions de président communal ou ayant occupé antérieurement cette fonction.
Les enquêtes sont menées par la BNPJ, la brigade nationale de gendarmerie et les brigades régionales de police judiciaire, chargées des délits financiers. Le parquet demande aux procureurs du roi de faire preuve de diligence dans le traitement de ces dossiers et de finaliser au plus vite ceux dont les enquêtes sont closes depuis un an.
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Selon les mêmes sources, la lenteur dans le traitement de ces dossiers s'explique par le fait que certains parlementaires en question ne répondent pas aux convocations du juge d'instruction ou de la police judiciaire, justifiant leur absence par des certificats médicaux. On les voit cependant assister aux séances parlementaires et participer aux réunions officielles.
En 2023, la Cour des comptes a adressé au parquet 14 rapports sur des affaires de corruption, soit plus du double du nombre reçu en 2022. Ces rapports ont été transmis au parquet compétent. Au cours de la même période, le Ministère public a également reçu quatre rapports des inspections générales de certains ministères, qui ont permis de mener des enquêtes sur des délits de corruption et de dilapidation des fonds publics.