Fitch Ratings : La note du Maroc maintenue à « BB+ » avec une perspective « stable »
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Séisme : l’impact économique attendu sera limité
Pour l’agence de notation, même si le séisme pourrait quelque peu perturber la reprise du tourisme, les recettes du secteur étaient déjà supérieures au niveau d’avant la pandémie (71,4 milliards de dirhams à fin août, en hausse de 32,5% sur un an). De plus, les zones touchées par le séisme d’Al Haouz ne contiennent pas de centres d’activité industrielle. Pour cette raison, l’agence suppose que l’impact économique du séisme sera limité en 2023.
Pressions sur les dépenses : lente consolidation
Fitch prévoit un déficit budgétaire de 5% du PIB en 2023contre 5,2% en 2022. L’agence met en avant le légère croissance du chiffre d’affaires (+0,9% sur un an jusqu’en septembre) qui a été soutenu par un augmentation des recettes fiscales. Elle souligne cependant dépenses publiques face à une pression haussière (+7,2% sur un an) du fait de la sécheresse ayant affecté leapprovisionnement alimentaire et leinflation. “Même si les subventions au gaz ont été inférieures aux prévisions, les subventions à l’alimentation et aux agriculteurs ont augmenté et les investissements dans les infrastructures d’eau se sont accélérés”, indique la note.
Par ailleurs, le déficit budgétaire devrait, selon Fitch, diminuer à 4,8% en 2024 et 4% en 2025, un niveau supérieur à la prévision médiane « BB » de 3,2 %. Toutefois, indique l’agence, « des risques importants pèsent sur le scénario de consolidation budgétaire progressive“. Premièrement, « les autorités ont annoncé un plan de reconstruction de 120 milliards de dirhams (8,5% du PIB) sur cinq ans. Nous supposons que le gouvernement supportera une partie du coût de la reconstruction, ce qui se reflète dans dépenses en capital plus élevéesà travers dépense budgétaire, mais le rythme d’exécution reste incertain », partagent les auteurs. Ensuite, les efforts de reconstruction, qui « coïncideront avec le démarrage d’un programme de transferts monétaires en faveur des ménages vulnérables », pourraient accroître les défis liés à la mise en œuvre du plan. Nouveau modèle de développementestime l’agence.
Dette de trésorerie élevée avec une structure favorable
Fitch Ratings prédit que le dette du Trésor augmentera pour atteindre 74,1 % du PIB d’ici 2025, contre 71,6 % en 2022, selon son scénario de référence actuel de consolidation budgétaire. Ainsi, l’agence considère que le dette publique atteindra 67,9 % du PIB en 2025, contre 66,2 % en 2022, soit nettement au-dessus de la médiane « BB » projetée de 51,9 %. “La part de la dette du Trésor libellée en dirhams est élevée à 73,1% (fin 2022), et près de 90% est à taux fixe, limitant les risques de change et de taux d’intérêt”, indique l’agence. . Et de noter que « la flexibilité financière du Maroc repose sur l’accès à une large base deinvestisseurs nationaux et sur un fort soutien des créanciers publicsce qui, nous l’espérons, contribuera à financer les coûts de reconstruction et des besoins d’emprunt plus élevés.
Reprise attendue de la croissance
Là croissance économiqueea a ralenti à 1,3 % en 2022, mais devrait atteindre 2,7 % en 2023, selon Fitch. Cette accélération sera, estiment les auteurs, tirée par les effets de base liés à l’amélioration de laagriculture. De plus, les auteurs s’attendent à ce que les efforts de reconstruction stimulent croissance économique en 2024 et 2025, pour atteindre respectivement 3,2% et 3,3%, soutenus par dépenses d’infrastructuresolide performances industrielles et la reprise de consommation intérieure. Toutefois, rappelle la note, la croissance du Maroc reste vulnérable aux précipitations et à la normalisation de l’agriculture. Par ailleurs, « la détérioration de la situation économique mondiale, augmentant la volatilité des prix des matières premières et nourrir le pressions inflationnistesainsi qu’un rralentissement dans la zone euro constituer risques à la baisse pour nos perspectives de croissance», partage Fitch.
Réduction des pressions inflationnistes
Fitch Ratings prédit que lel’inflation sera en moyenne de 5,8% en 2023 Pour baisse à 2,4% en 2025. Un niveau inférieur à la médiane projetée de 3,4% « BB », comme leprix de l’énergiee et le les anticipations d’inflation vont diminuer et que le la production agricole va s’améliorer. Rappelons que l’inflation a culminé à 10,1% en février avant de retomber à 5% en août, en raison de restrictions temporaires à l’exportation et la baisse des prix de l’énergie. Par ailleurs, le Banque centrale maintenu, en septembre dernier, son taux directeur à 3% en raison de ralentissement de l’inflation et les incertitudes liées aux développements internationaux et aux impacts du tremblement de terre.
Déficit du compte courant : une baisse attendue en 2023
Fitch s’attend à ce que le le déficit du compte courant sera réduit à 2% du PIB en 2023. Cette réduction sera possible principalement grâce à un réduction de la facture des importations en raison de des coûts énergétiques réduitsà fortes exportations industrielles et au reprise du tourisme. Toutefois, ce déficit devrait augmenter jusqu’à 2,5% en 2025, selon l’agence, à mesure que les importations augmentent en raison de la reprise de la demande intérieure.