Cimetières au Maroc : entre abandon et insécurité
La gestion des cimetières pose un problème au Maroc. Selon un rapport du ministère de l’Intérieur, les sites existants sont saturés ou en état de dégradation et les autorités locales peinent à les réhabiliter et à identifier des terrains viables pouvant accueillir de nouveaux cimetières.
Dans ce rapport transmis au Parlement lors de la présentation de son budget, le ministère de l’Intérieur révèle que 57 millions de dirhams ont été alloués aux communes, entre septembre 2022 et août 2023, pour l’acquisition de parcelles devant accueillir de nouveaux cimetières. Le Maroc compte actuellement 1.259 cimetières, dont la plupart sont saturés et ne disposent pas de registres de sépulture ni de système de surveillance, rapporte Al Ahdath Al Maghribia.
Lire : Une proposition pour résoudre le problème de saturation des cimetières au Maroc
En raison d’une mauvaise gestion et du manque d’entretien des cimetières par les autorités locales, ces lieux sont devenus des refuges pour sans-abri et délinquants et sont dans un état d’insalubrité préoccupant. Une situation dénoncée à plusieurs reprises par les députés de la majorité et de l’opposition qui n’ont cessé de déplorer l’état de décrépitude des cimetières, dont les plus célèbres comme celui de Chouhada, à Rabat.
Lire : Maroc : une force de police pour surveiller les cimetières
La solution trouvée par le ministère de l’Intérieur pour remédier à cette situation a été d’inciter les communes à s’organiser pour créer de nouveaux cimetières, et à mieux gérer et rationaliser leurs ressources financières et humaines. Dans ce cas, des crédits budgétaires leur sont alloués pour réhabiliter et entretenir les cimetières, notamment en milieu urbain. Bref, il s’agit de revoir le mode de gestion de ces cimetières.