le boycott fait mal à McDonald’s
Mauvaise période pour l’entreprise marocaine First Rest International, propriétaire de McDonald’s depuis 1992 dans le royaume. Accusée de soutenir l’armée israélienne dans son offensive en cours dans la bande de Gaza, la marque est la cible d’une campagne de boycott qui semble porter ses fruits, rapporte Le bureau, expliquant qu’au Maroc, l’image du « MacDo » est désormais « irrémédiablement liée au soutien de Washington à Tel-Aviv ». “Nous avons constaté une baisse de fréquentation”, témoigne un jeune serveur travaillant dans l’un des restaurants McDonald’s du pays, sur une aire d’autoroute.
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Face à la situation, la marque a opté pour une communication « agressive ». Pour ce faire, elle a fait appel en octobre à l’expertise d’agences de relations publiques. L’entreprise est « 100 % marocaine, au capital 100 % marocain, qui emploie 5 300 salariés marocains et qui crée plusieurs milliers d’emplois indirects », précise la franchise dans sa communication. Dans une vidéo diffusée sur différentes chaînes, elle utilise des éléments d’empathie mais aussi des éléments promotionnels. On entend un employé se dire « attristé par chaque vie civile perdue à Gaza ». Les médias ont beau reproduire fidèlement une fausse interview demandant à McDonald’s de répondre à des “questions et rumeurs infondées”, sous le même titre : “Toujours fidèle à notre communauté depuis plus de 30 ans” en échange d’une rémunération et d’un achat d’espace, mais la mayonnaise est difficile à régler. Les Marocains jouent la carte de la méfiance.
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En Israël, une franchise McDonald’s gérée par la société Alonyal Limited, avait distribué 12 000 repas aux soldats israéliens, ainsi qu’à des hôpitaux durement touchés par l’attaque surprise et spectaculaire du Hamas le 7 octobre, rapportait le site RTS en octobre. ch. Ce geste a provoqué la colère des pays arabes voisins. « Les franchises de Turquie, d’Égypte, de Jordanie, du Liban et des pays du Golfe persique ont publié des déclarations prenant leurs distances par rapport aux actions de leurs homologues israéliens », a rapporté le Washington Post.