Mesurer la qualité de l’air intérieur dans les communautés éloignées des Premières Nations en Ontario, Canada
Une équipe de chercheurs issus d’horizons très divers et affiliés à un certain nombre d’institutions au Canada, y compris des représentants de la nation Nishnawbe Aski, a mené une évaluation de la qualité de l’air intérieur des personnes vivant dans les communautés des Premières Nations en Ontario, au Canada, et a découvert quantités élevées de particules, CO2le benzène, le formaldéhyde, les moisissures et autres matières dangereuses.
Dans leur étude, rapportée dans la revue en libre accès PLOS UNle groupe a testé la qualité de l’air et a corrélé les conditions de logement avec les biocontaminants intérieurs.
Comme le note l’équipe de recherche, une étude récente a révélé que 21 % des enfants vivant dans quatre communautés des Premières Nations situées dans une région éloignée de l’Ontario avaient été admis dans un hôpital pour le traitement de problèmes respiratoires au cours des deux années précédentes. Cela a conduit les chercheurs à se rendre dans les quatre communautés pour tester la qualité de l’air intérieur des personnes qui y vivent.
Le travail consistait à se rendre dans les quatre communautés, chacune comptant une population d’environ 1 200 habitants, à collecter des échantillons d’air dans 101 maisons, à les tester, puis à utiliser une analyse mathématique pour associer les conditions de logement aux risques sanitaires aéroportés.
L’équipe de recherche a découvert que 27 % des maisons étudiées présentaient des niveaux de dioxyde de carbone supérieurs à 1 500 ppm. Ils ont également trouvé dans de nombreuses maisons un produit chimique appelé endotoxine, connu pour causer des problèmes pulmonaires à certains niveaux. Les niveaux dans les maisons testées étaient en moyenne 1 000 fois plus élevés que ceux détectés dans toute autre étude sur la qualité de l’air menée au Canada ou aux États-Unis.
Les chercheurs ont également noté que la plupart des maisons avaient des taux d’occupation élevés et que près de la moitié étaient chauffées à l’aide de poêles à bois, dont seulement 10 % étaient certifiés à faibles émissions. Ils ont constaté qu’il y avait au moins un fumeur dans 94 % des maisons testées, et que certaines en comptaient jusqu’à sept. Ils ont également trouvé de la moisissure visible dans près de la moitié des maisons et des traces de dégâts des eaux au cours des 12 mois précédents (suggérant de la moisissure cachée) dans plus de la moitié des maisons.
L’équipe de recherche décrit les maisons examinées comme étant surpeuplées, avec des concentrations élevées d’endotoxines et de fumée de tabac et une grande variété d’autres substances dans l’air qui pourraient causer des problèmes pulmonaires, comme la moisissure, le CO.2 et une multitude de produits chimiques probablement émis par la combustion du bois.
Plus d’information:
Gary Mallach et al, Qualité de l’air intérieur dans les communautés éloignées des Premières Nations en Ontario, Canada, PLOS UN (2023). DOI : 10.1371/journal.pone.0294040
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Citation: Mesure de la qualité de l’air intérieur dans les communautés éloignées des Premières Nations en Ontario, Canada (28 novembre 2023) récupéré le 28 novembre 2023 de
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