Le Maroc se lance dans le nucléaire avec l’aide de Moscou
Avec l’aide de la technologie russe, le Maroc pourrait, dans un avenir proche, devenir l’un des rares pays à disposer de ses propres centrales nucléaires. Selon un accord signé le 12 octobre 2022 entre le Maroc et l’entreprise publique russe Rosatom, « la Russie aidera le Maroc dans la création et l’amélioration des infrastructures d’énergie nucléaire, la conception et la construction de réacteurs nucléaires, ainsi que d’usines de dessalement d’eau et d’éléments élémentaires ». accélérateurs d’énergie de particules”, rappelle Le Razon.
Moscou fournira également à Rabat une assistance dans la gestion des déchets radioactifs et du combustible, ainsi que dans l’exploration et le développement des gisements d’uranium. Le Maroc exploite actuellement un réacteur de recherche TRIGA Mark II, intégré au Centre national de l’énergie, des sciences et des technologies nucléaires (CNESTEN). Ce réseau constitue la plus grande installation nucléaire du Maroc et contribue à la recherche et à la formation dans les domaines de la médecine nucléaire, des applications industrielles et de la gestion des déchets radioactifs.
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Lors du Forum scientifique 2023 organisé par l’Association internationale de l’énergie atomique (AIEA) en septembre, le Maroc a indiqué qu’il étudiait la possibilité d’intégrer l’énergie nucléaire dans son panier énergétique pour garantir un approvisionnement énergétique fiable. “Le Maroc s’engage clairement en faveur des petits réacteurs modulaires, car ils offrent de nombreux avantages, comme la flexibilité d’intégration”, a déclaré Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.
Le Ministre a également annoncé la désignation par l’AIEA du CNESTEN comme Centre International basé sur les Réacteurs de Recherche (ICERR). “L’infrastructure nationale du Maroc, désormais renforcée par cette reconnaissance, est ouverte au bénéfice du continent africain et est axée sur le renforcement des capacités”, a ajouté Benali. D’ici quelques années, 12 ou 13 pays dont le Maroc, le Ghana, le Nigeria, la Namibie, le Kenya, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et les Philippines auront leur centrale nucléaire, a annoncé mardi à Paris Rafael Mariano Grossi, le directeur général de l’AIEA.