le procès d’un Marocain aux Mureaux
Le procès de Yassine AMB, un jeune Marocain de 27 ans, accusé du meurtre de Moustapha A. (44 ans), poignardé à mort dans la soirée du 22 décembre 2019, s’est ouvert lundi et se poursuit devant la cour d’assises. Yvelines. La deuxième audience est consacrée à l’évaluation psychiatrique du prévenu. Depuis le début de sa détention provisoire à Bois-d’Arcy, puis à la prison de la Santé à Paris, le prévenu a été diagnostiqué schizophrène, mais il “n’a eu aucune perte de discernement” lorsqu’il a porté 42 coups de couteau, indique l’expert psychiatre qui a rencontré l’accusé à trois reprises. Pour étayer son argument, elle assure que son attitude après l’enlèvement et la dissimulation du corps ainsi que le nettoyage de sa maison, etc. « sort du cadre de l’acting-out du schizophrène », rapporte Actu.fr. L’expert reconnaît néanmoins qu’il avait déjà « un passé, une fragilité » au moment du drame et que le meurtrier présumé a agi par « peur panique ».
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Si le natif d’Oujda (Maroc), arrivé en France en juin 2019, nie avoir prémédité son crime, la famille de la victime “en est certaine”. Il est ressorti de l’enquête et de l’enquête qu’il avait eu plusieurs altercations avec sa victime au cours des semaines précédentes. A l’origine de ces altercations, un reproche que Moustapha A. aurait fait au jeune homme. Ce dernier aurait harcelé sa fille de 12 ans, allant même jusqu’à lui demander son numéro de téléphone. A la barre, la sœur de l’accusé a défendu son frère. “Il a dû se passer quelque chose de très grave” pour que son frère cède à ce déchaînement de violence sans précédent, a-t-elle estimé, sans toutefois convaincre le jury.
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Interrogée sur la culpabilité de son frère, la sœur de Yassine AMB a répondu de manière déconcertante au président Marc Trévidic : « C’est une victime, il y a deux familles qui souffrent. Mais c’est à vous de dire s’il est coupable. La suite du procès ? Les témoignages des parties civiles qui ont eu lieu mercredi laisseront place aux plaidoiries et à la mise en examen du procureur général prévues le vendredi 1er décembre 2023. Après quoi, la cour d’assises des Yvelines rendra son verdict.