Des astronomes inspectent les restes de supernova avec MeerKAT
À l’aide du radiotélescope MeerKAT, des astronomes de l’Observatoire national de radioastronomie (NRAO) de Charlottesville, en Virginie, et d’ailleurs, ont étudié un lot de 36 restes de supernova de haute latitude. Résultats de la campagne d’observations, publiés le 20 novembre sur le serveur de pré-impression arXivfournissent des informations importantes sur les propriétés de ces restes.
Les restes de supernova (SNR) sont des formations expansives et diffuses formées à la suite de l’explosion d’une supernova. Ils abritent des matériaux éjectés provenant de l’explosion et d’autres matériaux interstellaires qui ont été balayés par le passage de l’onde de choc de l’étoile explosée.
L’étude des restes de supernova est importante pour les astronomes, car ils jouent un rôle crucial dans l’évolution des galaxies, dispersant les éléments lourds produits lors de l’explosion de la supernova et fournissant l’énergie nécessaire au réchauffement du milieu interstellaire (ISM). On pense également que les SNR sont responsables de l’accélération des rayons cosmiques galactiques.
Récemment, une équipe d’astronomes dirigée par William Cotton de la NRAO a choisi 36 SNR galactiques peu étudiés à observer avec MeerKAT, dans le but principal de faire la lumière sur leurs propriétés.
“Nous présentons des observations complètes sur la bande Stokes MeerKAT L (856-1 712 MHz) de 36 restes de supernova à haute latitude”, ont écrit les chercheurs dans l’article.
Les observations ont révélé que deux des 36 sources observées ne sont pas des SNR. L’objet désigné G30.7−2.0, initialement classé comme SNR, est une structure composée de trois sources de fond relativement brillantes semblant former un arc. La seconde, G15.1−1.6, semble être plus probablement une région d’hydrogène atomique interstellaire (HII) ionisé.
Les images montrent qu’au moins la moitié des SNR étudiés présentent des éruptions ou des saillies. La plupart des éruptions semblent indiquer que quelque chose traverse le bord extérieur de la coque du reste. Les astronomes ont noté que cette découverte n’était possible que grâce à la sensibilité sans précédent et à la haute fidélité des images MeerKAT à l’émission étendue, car la plupart de ces éruptions montrent une luminosité de surface radio extrêmement faible.
L’étude a permis aux chercheurs d’explorer les champs magnétiques de l’échantillon SNR. Par exemple, ils ont constaté que le champ magnétique à l’intérieur du reste G327.6+14.6 avait un champ magnétique largement radial, tandis que le SNR G4.8+6.2 avait un champ magnétique principalement tangentiel, sauf dans les régions d’éruption où il est radial.
Les astronomes ont également découvert que plusieurs des restes de supernova étudiés présentaient une structure bilatérale ou en forme de tonneau. De telles structures sont omniprésentes dans les SNR matures.
“Les SNR matures présentent généralement une structure bilatérale ou en forme de tonneau, indicative de l’expansion à l’intérieur d’un milieu ambiant approximativement uniforme avec un champ magnétique relativement uniforme”, expliquent les auteurs de l’article.
Plus d’information:
William Cotton et al, Observations MeerKAT 1,3 GHz des restes de supernova, arXiv (2023). DOI : 10.48550/arxiv.2311.12140
Informations sur la revue :
arXiv
© 2023 Réseau Science X
Citation: Des astronomes inspectent les restes de supernova avec MeerKAT (30 novembre 2023) récupéré le 30 novembre 2023 sur
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