L'Algérie rejoue la crise avec l'Espagne après la visite de Sánchez au Maroc
Le Premier ministre espagnol, accompagné de son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, étaient mercredi à Rabat où ils ont été reçus en audience par le roi Mohammed VI. Selon un communiqué de la Maison Royale marocaine, publié à l'issue de cet entretien qui a duré une quarantaine de minutes, Pedro Sanchez a réitéré à cette occasion la position de l'Espagne sur le Sahara, soulignant que le plan marocain d'autonomie est « le plus sérieux, le plus réaliste ». et la base la plus crédible pour la résolution de ce différend ».
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Sanchez avait exprimé cette position pour la première fois dans la lettre adressée à Mohammed VI en mars 2022, qui a permis de mettre fin à la longue crise diplomatique entre les deux pays et d'établir le 7 avril une nouvelle « feuille de route » pour leurs relations. 2022 à Rabat, rappelle Europe Presse. Au cours de l'audience, Sánchez a également “salué et manifesté l'intérêt de l'Espagne pour les initiatives stratégiques lancées par le Roi, notamment l'initiative royale visant à promouvoir l'accès des pays du Sahel à l'Atlantique, ainsi que le gazoduc transatlantique Nigeria-Maroc”. précise le communiqué royal.
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Cette nouvelle posture de l'Espagne n'a pas manqué d'irriter l'Algérie, alliée du Polisario dans le conflit au Sahara, et qui envisage également la construction d'un gazoduc avec le Nigeria via le Niger. Avec cette visite, Sánchez a été “encore plus loin dans son soutien au Maroc” concernant le Sahara, commente “Tout sur l'Algérie”, soulignant que c'est la première fois que le gouvernement espagnol s'exprime officiellement sur ces projets qui traversent les territoires sahraouis. « Sans rien obtenir du Maroc jusqu'à présent, le gouvernement espagnol a pris le risque de ramener la crise avec l'Algérie à la case départ », analyse le média.
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Au lendemain du changement de position de l'Espagne sur le Sahara en 2022, l'Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid et suspendu ses échanges commerciaux avec l'Espagne. En décembre dernier, l'Algérie a nommé un nouvel ambassadeur à Madrid et autorisé la reprise des échanges commerciaux en janvier, laissant présager un début d'apaisement des tensions. Mais l'annulation de dernière minute de la visite de José Manuel Albares à Alger le 12 février donne à penser que l'Algérie garde toujours une rancune amère à l'égard de l'Espagne.