Le régime alimentaire des jeunes morues polaires est plus varié qu’on ne le pensait

Une nouvelle publication dans le Journal de biologie des poissons L’étude compare le régime alimentaire des poissons capturés lors de différentes expéditions à bord du brise-glace Polarstern. Elle fournit une image plus complète de leurs sources de nourriture dans l’océan Arctique central, ce qui peut contribuer à la gestion de la nature et à la politique de la pêche dans cette zone.

Des recherches antérieures menées par Wageningen Marine Research (WMR) et ses partenaires, dont l’Institut allemand Alfred Wegener (AWI), ont montré que de nombreux morues polaires juvéniles vivent à proximité de la banquise de l’océan Arctique central, se nourrissant en partie d’organismes qui vivent également dans et sous la banquise. En raison de la difficulté à attraper ces poissons, il existe peu d’études sur leur régime alimentaire.

L’une des raisons pour lesquelles on sait si peu de choses sur les jeunes poissons sous la glace est qu’il est difficile de passer sous la glace avec un filet suffisamment grand. Grâce au chalut de surface et sous la glace (SUIT), cela a été possible et des morues polaires ont été échantillonnées au cours de trois expéditions. Une autre occasion de capturer des poissons s’est présentée lors de l’expédition MOSAiC, au cours de laquelle le Polarstern a dérivé le long de la banquise de l’océan Arctique pendant un an. Au cours de cette expédition, les poissons ont été capturés de différentes manières. Giulia Castellani, ancienne collègue de l’AWI, a même attrapé des morues polaires à la main à travers un trou dans la glace.

Régime alimentaire de la morue polaire

L’analyse a montré que le régime alimentaire des morues polaires juvéniles est plus varié qu’on ne le pensait et varie selon le lieu et la saison. Pour mieux comprendre le comportement alimentaire, l’étude a examiné la nourriture disponible sur les sites où les poissons ont été capturés et la teneur énergétique de cette nourriture.

Carmen David de l’Université de Wageningen a développé un modèle informatique pour étudier comment la croissance des poissons pourrait être influencée par la quantité et la qualité de la nourriture et la température de l’eau.

Les résultats ont montré que les morues polaires juvéniles semblent être des mangeurs « paresseux », consommant principalement des aliments faciles à attraper, comme des animaux qui nagent lentement, des animaux présents en grand nombre ou des animaux qui s’accumulent sous la glace de mer. Bien que les poissons grandissent mieux avec des aliments à haute teneur énergétique, comme les copépodes, ils ne semblent pas les sélectionner activement.