Un bébé MRE décède dans des circonstances tragiques
Un bébé de sept mois, présentant des signes de détresse respiratoire, est décédé tragiquement samedi à l’hôpital provincial de Driouch, suite à une carence de soins. La section locale de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) réclame l’ouverture d’une enquête « urgente et approfondie » pour déterminer les responsabilités.
Le nourrisson, dont la famille est originaire de Midar, province de Driouch, mais réside en Belgique, « souffrait d’une forte fièvre accompagnée de difficultés respiratoires. Sa famille l’a transporté à l’hôpital provincial de Driouch à 19 heures, le samedi 10 août 2024, mais il n’a reçu aucun traitement en raison de l’absence d’un médecin pour examiner son état, et le nourrisson a rendu son dernier souffle en route vers une clinique privée à Nador », a expliqué le bureau local de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) dans un communiqué.
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L’Association attribue la responsabilité de ce décès à l’hôpital provincial de Driouch qui a, selon elle, fait preuve d’une “négligence grave et injustifiée” et a manqué à “son devoir d’assistance à l’enfant”, appelant à l’ouverture d’une enquête afin que “de telles tragédies ne se reproduisent plus à l’avenir”. La nouvelle du décès du bébé “a fortement secoué l’opinion publique locale le jour même où nous célébrons la Journée nationale du migrant” et révèle également “une partie des souffrances endurées par la communauté marocaine établie à l’étranger lors de son retour au pays durant l’été”, relève le communiqué.
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Cet incident met également en évidence « la fausseté des slogans associés aux programmes destinés à prendre en charge cette catégorie de citoyens marocains par les autorités officielles », dénonce l’AMDH qui a demandé au ministère de la Santé et de la Protection sociale d’ouvrir une « enquête urgente et approfondie » sur cette affaire. L’association a également appelé le ministère à « respecter ses engagements concernant l’élargissement des services de santé offerts à l’hôpital local de Midar et dans tous les centres de santé des collectivités locales de la province, afin de mettre fin aux souffrances des citoyens résultant du grave déficit observé au niveau du système de santé dans la province ».