L’Union des Chrétiens du Maroc s’indigne
Samedi, les autorités se sont rendues dans un hôtel de Douar Taourirte pour mettre fin à la célébration d’un mariage homosexuel entre un Français et une Néo-Zélandaise. Une interdiction qui a suscité l’indignation du président de l’Union des chrétiens marocains (ICM), Adam Rabati. Dans une vidéo, il a rejeté la décision d’interdire les célébrations de cette union et s’est déclaré solidaire du couple homosexuel. Il a également tenu à présenter ses excuses au couple « au nom de tous les défenseurs des droits de l’homme du royaume et des militants qui luttent pour l’abolition de l’article 489 ».
Au Maroc, l’homosexualité est un crime réprimé par l’article 489 du Code pénal. Cet article dispose : « Quiconque commet un acte indécent ou contre nature avec un individu du même sexe sera puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 120 à 1 000 dirhams, à moins que l’acte ne constitue une infraction plus grave. »
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Rabati a appelé les militants du pays et « ceux qui croient aux libertés individuelles » à faire preuve de solidarité avec la communauté LGBT+ du Maroc. Cette dernière est seule à faire face à la discrimination et aux discours de haine, estime-t-il. Le président de l’UCM a également appelé le secteur associatif et les militants à être plus déterminés à abroger l’article 489, ainsi que les articles 490 et 491, qui punissent les relations sexuelles hors mariage.
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Rappelant que le Maroc prévoit d’organiser des événements sportifs et culturels de grande envergure en 2025 et 2030 et que « les yeux du monde entier seront fixés sur le royaume », Rabati appelle à la révision de plusieurs articles du Code pénal, comme l’article 222 qui stipule que la rupture du jeûne pendant le ramadan en public est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois. Il conclut : « Ces articles doivent être remplacés par d’autres qui punissent la discrimination, la haine et la violence ».