la fin des travaux près des oueds ?
Après les inondations, l’heure est à la reconstruction à Tata, l’une des provinces touchées par les dernières inondations. Des commissions mixtes, composées d’experts, décideront du site de reconstruction, et elles ont entamé une visite des douars touchés par les inondations dévastatrices afin d’identifier les maisons totalement ou partiellement endommagées, apprend-on. Hespress de source officielle à la préfecture de la province de Tata. Selon lui, la mission des experts est de déterminer le site géographique sûr sur lequel les habitants reconstruiront leurs maisons endommagées par les récentes inondations.
“Ces commissions comprennent des représentants et des experts des secteurs de l’urbanisme, de l’équipement, de l’eau et de l’agence urbaine, ainsi que des responsables des collectivités locales et de l’autorité locale”, détaille la même source. “La phase initiale, après la déclaration du gouvernement, consiste à procéder à un recensement, une évaluation et un contrôle technique des dégâts, puis à travailler sur un financement basé sur le programme gouvernemental”, ajoute la même source.
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“Il est fort probable qu’il ne soit plus permis de construire à proximité des oueds”, précise la même source. Les riverains doivent quitter les abords des oueds. Il existe un risque de réinstallation dans les mêmes zones. « Permettre à nouveau la reconstruction dans ces zones signifierait exposer une fois de plus les citoyens au danger », a-t-elle souligné, ajoutant que « les plans des autorités locales après la déclaration du gouvernement seront stricts à cet égard, en gardant à l’esprit la sensibilisation ».
Et de poursuivre : « les autorités locales s’appuient sur le plan d’aménagement propre à ces zones, qui inclut les zones non constructibles, notamment les bords des oueds ».
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«Construire près de l’oued est devenu un réel danger», reconnaît Brahim, habitant du douar de la Kasbah dans la commune de Tissint, province de Tata. Victime des récentes inondations, il a déménagé sa famille chez des proches dans une autre région et est actuellement « sans abri ». S’il salue la mise en place d’une « commission de recensement » qui a déjà effectué une visite de terrain vendredi dernier, il déplore néanmoins qu’elle « se soit contentée de recenser les maisons complètement effondrées sans prêter attention à celles partiellement endommagées, ni aux lourdes pertes agricoles ». .
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Suite aux dernières inondations dévastatrices, le gouvernement a initié un programme d’un montant de 2,5 milliards de dirhams destiné aux provinces d’Errachidia, Midelt, Ouarzazate, Tinghir, Zagora, Figuig, Jerada, Taroudant, Tata, Tiznit, Guelmim et Assa-Zag. « Des mesures seront prises pour apporter un soutien et une assistance à la reconstruction et à la réhabilitation des bâtiments et des habitations endommagés, ainsi qu’à la réhabilitation des infrastructures routières, des réseaux de communication, de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement, et pour soutenir les activités agricoles dans les zones sinistrées, en notamment à travers la réhabilitation des petits et moyens périmètres irrigués, ainsi qu’à apporter un soutien aux éleveurs qui ont perdu leur cheptel à cause des inondations afin de reconstituer le cheptel dans ces régions », a indiqué la présidence du gouvernement dans un communiqué.