Abidjan : Lancement de la 11ème Conférence des organismes africains de régulation de la communication, avec la participation du Maroc
Le Maroc est représenté à ce conclave de deux jours par Mme Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), et présidente sortante du RIARC, et MM. Yassir Ghorbal et Mohamed Laroussi, membres du Haut Conseil de la Communication Audiovisuelle.
Cette conférence, dont la séance d’ouverture s’est déroulée en présence de l’ambassadeur du Royaume du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani, des membres du gouvernement ivoirien et d’autres personnalités, offre l’occasion aux participants d’échanger sur l’actualité La régulation de l’IA à la lumière des initiatives mises en œuvre au niveau régional ou mondial.
L’un des axes centraux de cette Conférence initiée par la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) de Côte d’Ivoire, est de parvenir à un cadre réglementaire sur la régulation de l’Intelligence Artificielle dans le secteur de la Communication audiovisuelle et numérique en Afrique.
La Conférence d’Abidjan offre donc l’opportunité de débattre des bonnes pratiques, des enjeux éthiques et des stratégies adaptées à la régulation de l’IA dans le contexte de la communication audiovisuelle et numérique en Afrique, ainsi que de l’état des lieux de régulation de l’IA en Afrique, pour proposer une cadre réglementaire sur la régulation de l’IA dans le secteur de l’audiovisuel et de la communication numérique sur le continent.
S’exprimant au nom du Premier ministre de Côte d’Ivoire, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a salué les efforts déployés par la HACA du Maroc « pour avoir abordé avec courage, réalisme et abnégation, au cours de son mandat à le responsable du RIARC, les questions complexes liées à la régulation de la communication audiovisuelle en Afrique”.
Dans un autre ordre d’idées, il a souligné l’importance de cette conférence pour engager une réflexion sur les défis de développement et d’innovations dans le secteur de la communication audiovisuelle à l’ère de l’Intelligence Artificielle.
M. Coulibaly a estimé que la régulation de l’IA dans le secteur de la communication audiovisuelle constitue un enjeu majeur pour les démocraties, notamment en période électorale où « le risque pour la stabilité sociale est réel et la manipulation et la diffusion de fausses informations peuvent constituer des germes de désordre, ou même la violence.
Le président de la HACA de Côte d’Ivoire, René Bourgoin, a indiqué que cette conférence s’inscrit dans la continuité des réflexions menées lors du 10ème CIRCAF organisé il y a deux ans au Maroc, autour du thème « l’audiovisuel africain en mutation : lignes de évolution et nouveaux défis ».
Si l’IA transforme le paysage audiovisuel et numérique, ouvrant de nouvelles perspectives mais soulevant également de nombreuses questions, les questions qui se posent sont de savoir comment garantir la transparence et l’équité dans l’utilisation de cette technologie et comment les droits des citoyens seront protégés dans ce nouvel écosystème numérique ? demande-t-il.
Quant aux autres intervenants, ils ont été unanimes à souligner que le continent se trouve à la croisée d’une époque marquée par l’émergence croissante de l’IA, notant que cet outil représente une révolution numérique aux implications profondes, touchant divers secteurs d’activité dont la communication numérique. .
Ils ont ajouté que contrairement au mode traditionnel de production de contenu qui implique des ressources humaines importantes, des compétences techniques spécialisées et des coûts élevés, l’utilisation de l’IA présente aujourd’hui plusieurs avantages, en termes d’amélioration du contenu. efficacité et rapidité de génération de contenu.